Source [Info Catho] C’était il y a 40 ans. Le 6 août 1978, le pape Paul VI mourrait. Après un pontificat débuté par la poursuite du concile Vatican II, Paul VI devait traverser une époque tourmentée marquée par les crises et les contestations au sein de l’Église. Outre l’effondrement de la piété, ce fut aussi la remise en cause de points importants de la foi catholique ou le départ massif de prêtres du sacerdoce. À défaut d’endiguer ces phénomènes, le pape Paul VI put les déplorer, quelquefois de manière lucide. C’est de lui que vient l’expression, si actuelle, des “fumées de satan”. Son testament est d’une franchise sur les risques d’une Église qui peut perdre la foi. On peut en retenir cet extrait :
(…) Et à propos de ce qui compte le plus, en prenant congé de la scène de ce monde, et allant au-devant du jugement et de la miséricorde de Dieu : j’aurais tant et tant de choses à dire. Sur l’état de l’Église : qu’elle donne quelqu’écoute aux paroles que, pour elle, nous avons prononcées avec gravité et avec amour. Sur le Concile : qu’on veille à le mener à bon terme et qu’on pourvoie à en exécuter fidèlement les prescriptions. Sur l’œcuménisme : que l’on poursuive l’œuvre de rapprochement avec les Frères séparés, avec beaucoup de compréhension, beaucoup de patience ; avec un grand amour ; mais sans dévier de la vraie doctrine catholique. Sur le monde : que l’on ne pense pas lui être utile en assumant ses pensées, ses mœurs, ses goûts, mais bien en l’étudiant, en l’aimant, en le servant.
L’été 2018 a permis de rappeler certains actes de Paul VI, comme le credo du peuple de Dieu ou l’encyclique Humanae Vitae. Paul VI sera canonisé au mois d’octobre de cette année.