Source [L'incorrect] Connaissez-vous le film « Un jour sans fin » avec Bill Murray ? Un homme assez veule revit perpétuellement la même journée dans une petite ville américaine. Voilà qui doit vous parler si vous vivez en France. Nous revivons perpétuellement la même semaine médiatique, harcelés par ces personnalités et ces pipoles qui font que le monde ne tourne pas rond puisque chacun d’entre eux veut en être le centre.
La polémique « Hapsatou Sy / Eric Zemmour » avait ainsi un arrière goût de déjà-vu, sorte de réminiscence du dernier clash « chez Hanouna » entre Rokhaya Diallo et Bernard de la Villardière, mélange de mauvaise foi, d’hystérie et de pleurniche à deux balles.
Hapsatou Sy est une entrepreneuse et chroniqueuse qui n’a pas grand chose à dire, mais beaucoup à montrer, empochant environ 60.000 euros par an pour cette dure mission sur C8. Les ambitieux, quand bien même seraient-ils médiocres, partagent un trait commun : ils ne se contentent jamais de ce qu’ils ont. Qui de mieux que l’écrivain polémiste Eric Zemmour en promotion, sans surmoi, sans filtre, pour jouer à la victime du raciste phallocrate, à l’emblème de l’oppression éternelle, et faire pleurer dans les chaumières (des éditorialistes) ? Hapsatou Sy avait donc un plan éprouvé, rôdé et efficace, soit créer un buzz facile autour d’un « dérapage » d’Eric Zemmour de manière à s’installer un peu plus dans le paysage médiatique, toujours avide de ces séquences faciles à découper en rondelles et en pastilles largement diffusables sur les réseaux sociaux.
« Faire parler de soi en bien … en mal. Les meilleurs techniques pour réussir sa com », titrait le magazine spécialisé Management, quand Hapsatou Sy en faisait la couverture en mars dernier. Bien en cour républicaine, cette franco-sénégalaise de 37 ans née à Sèvres a parcouru un sacré petit chemin depuis la création d’Ethnicia, un espace beauté ouvert à toutes les ethnies, comme son nom l’indique. Elle fut même, un temps, consultée par le président Sarkozy sur « l’entreprenariat au féminin », avant d’être choisie pour représenter les jeunes créateurs d’entreprise français au G20 Yes. Las, les plus belles choses ont toutes une fin, Hapsatou Sy croulant désormais sous les dettes à en croire la rumeur publique. Madame Sy est donc une femme qui a réussi, en dépit de quelques incidents de parcours. Une belle femme qu’on eut pu imaginer savoir raison garder, savoir se contenir.
Retrouvez l'intégralité de l'article sur :
https://lincorrect.org/eric-et-hapsatou-la-civilisation-des-prenoms/