Source [Actualités, informations et analyse de la vie de l'Eglise] Aux Etats-Unis, l’image du pape François bénéficie toujours d’une forte popularité qu’il convient néanmoins de nuancer par certains « signes de désenchantement », comme le signale la dernière étude du Pew Research Center.
Cinq ans après son élection, François recueille encore les suffrages d’une large part des Américains : 62% déclarent avoir une bonne image de lui, la proportion s’élevant à 94% des catholiques pratiquants.
Mais l’enquête sonde ensuite les catholiques plus particulièrement, et là des nuances se font jour : 24% des catholiques américains trouvent le pape « naïf » contre 15% en 2015 ; 34% le trouvent « trop libéral » contre 19% auparavant. Et ils sont moins nombreux à penser que l’actuel pontificat constitue un tournant positif pour l’Eglise : 58% en 2018 contre 69% trois ans plus tôt.
Autre donnée à souligner : 25% des catholiques consultés par l’enquête estiment que François « accomplit mal sa mission de transmission de la foi » : ils n’étaient que 10% à le penser en 2015. Dans le même ordre d’idées, 26% des sondés déclarent que le Saint-Père ne défend pas les positions traditionnelles de l’Eglise en matière de morale, contre 13% il y a trois ans.
Enfin le sondage du Pew Research note qu’il n’est pas possible à l’heure actuelle de parler d’un « effet François » outre-Atlantique : depuis son élection, la part des catholiques de plus de 18 ans a légèrement diminué de 22 à 20 %. Par ailleurs la pratique religieuse a régressé de trois points : 41 % des catholiques américains déclaraient aller à la messe au moins une fois par semaine en 2015, ils sont 38 % aujourd’hui.
Un sondage réalisé en France par l'institut BVA, paru dans l'édition du 12 mars 2018 du Figaro, va dans le même sens : si l'image du Saint-Père est encore très largement positive auprès des catholiques pratiquants réguliers (86%), on peut toutefois noter un fléchissement notable de 12 points, par rapport à 2015 où 98% des pratiquants déclaraient avoir une bonne opinion de François.
Comment expliquer cette érosion ? Henri Tincq, dans une chronique parue le 13 mars sur slate.fr, y voit notamment la conséquence des "entorses" du pape "à la doctrine catholique" et sa position sur les migrants qui le fait taxer de "complaisance envers l'islam" par une partie des catholiques.
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