Pour le premier tour, les sondages ont donc eu raison. Mais on a oublié de préciser qu’ils ont aussi eu raison dans leurs analyses de la « sûreté de vote », ou du degré d’engagement et de conviction des électeurs derrière le candidat. Ainsi est-il apparu, pendant toute la campagne, que le vote Macron était le plus friable, le plus fragile. Contrairement aux votes Fillon ou Marine le Pen.
M. Macron a pu penser que, du haut de ses 24 % qui l’ont conduit sans aucune hésitation à la Rotonde (front républicain aidant), il avait déjà gagné.
Pensez donc : M. Chirac n’avait fait que 20 %, lui ! Et puis Macron, il est un peu de gauche. Et puis, il l’a préparé de longue date, son front républicain. Et puis…
Il a oublié une chose : le suffrage universel et le peuple français ne se mènent pas comme il conduisait les fusions-acquisitions chez Rothschild.
Notre arrogant banquier est un colosse aux pieds d’argile. Et l’effondrement viendra, tôt ou tard.
En effet, le vote Macron du premier tour était, déjà, un vote utile : il a siphonné tout le PS et y a ajouté les miettes de M. Bayrou. Et l’on se doute que l’électorat Hollande-Bayrou, c’est tout sauf du solide ! Du chamallow ou du Flanby, comme vous préférez.
Un sondage réalisé au soir du 23 avril par OpinionWay auprès de 9.000 électeurs qui venaient de glisser leur bulletin, et publié par Les Échos, indiquait déjà que le vote utile, opposé au vote de conviction, atteignait 45 % pour M. Macron ! Le recordman absolu ! Les autres candidats étaient très majoritairement choisis par conviction.
Cela donne seulement 13 % de macronistes convaincus, dans ce score flatteur, mais trompeur, de 24 %… C’est le vote Emmanuel Hollande. Pire: 61 % de ses électeurs ne croient pas que leur situation s’améliorera avec son élection ! Ils ont voté mais ils n’y croient pas !
Mais on pouvait croire qu’une fois ces 24 % réalisés, ces électeurs du premier tour lui resteraient acquis. Or, tel n’est pas le cas. Le doute gagne les macronistes d’un jour, d’un tour. Macroniste d’un tour ? Mais certainement pas macroniste de deux. Et encore moins macroniste toujours !
Un nouveau sondage Kantar Sofres Onepoint réalisé pour Le Figaro paru ce week-end indique que 4 % des électeurs d’Emmanuel Macron au premier tour ne mettront pas le bulletin du candidat d’En Marche! dans l’urne dimanche prochain. C’est dire l’adhésion que Macron suscite… Évidemment, rien de cela pour Marine le Pen, où la détermination est totale, à plus de 99 %. Et parmi ces 4 %, 2 % iront vers Marine le Pen et 2 % vers l’abstention ou le vote blanc ou nul.
Inutile de dire que l’arrogance du déjà-président, les insultes proférées par ses soutiens, le rejet que son parcours inspire à gauche comme à droite ne vont faire qu’amplifier le phénomène. Sans compter la dynamique de campagne de Mme Le Pen. D’ailleurs, on nous apprend que « cette tendance chez les électeurs d’En Marche! augmente au fil des jours ».
Candidat du vide, candidat par défaut, candidat du faire-barrage, candidat de Hollande nous disant, comme s’il parlait à des demeurés, « On prend un bulletin Macron et… » : est-ce suffisant pour faire un vrai Président ? Est-ce d’un Président au soutien populaire si étroit, si peu convaincu que la France a besoin ?
Source : Boulevard Voltaire
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