Dossiers :
Le bien communCulture et blasphème
Voter est un acte difficile. Pour aider les chrétiens dans leur choix, ce Guide de l’électeur est conçu comme un véritable outil d’aide à la décision. Il a pour ambition d’éclairer le jugement moral de chacun à l’occasion de l’élection en respectant la liberté de chacun. En quoi le vote est-il un acte politique qui est aussi un acte éthique ? Comment voter selon sa conscience ? Y-a-t-il des critères de choix discriminants ? S’agit-il d’élire des hommes ou des principes ? Quelles sont les étapes du discernement politique selon la vertu de prudence ?
Pour bien voter, il faut avant tout comprendre les présupposés du vote démocratique dans nos sociétés contemporaines, marquées par le relativisme : le peuple exerce-t-il sa souveraineté en décidant du bien et du mal, ou participe-t-il seulement au choix de ceux qui exerceront l'autorité pour mettre en œuvre le « meilleur possible » ?
Pour bien voter enfin, il faut inscrire son choix dans des circonstances particulières. Des pistes prospectives sont présentées sur les grandes questions sociales, économiques et politiques qui vont orienter les priorités du prochain quinquennat : l’éducation, la famille, la dette, l’emploi, la justice, l’immigration, la santé et la bioéthique, la liberté religieuse et de conscience, l‘identité de l’Europe, la sécurité et le développement…
Rédigé par des chercheurs associés de la Fondation de Service politique, ce guide s’inspire largement des derniers enseignements du magistère de l’Église, en particulier la Note doctrinale sur l’engagement des catholiques dans la vie politique, signée par le cardinal Ratzinger en 2002.
Par Philippe de Saint-Germain
Trois orientations pour construire sa responsabilité politique. Les trois étapes du vote. Réponses à quelques questions sensibles.
Thibaud Collin — Le vote comme exercice de la responsabilité politique dans un acte humain pleinement juste, est une manière de participer à la détermination du bien commun. Est-il légitime de voter pour le moindre mal ?
Fr. Timothée Lagabrielle, op — Quelle tolérance l’électeur peut-il… tolérer ? Permissivité, indifférence ou acceptation relativiste des différences, la tolérance contemporaine s’affranchit de tout jugement moral. Le sens chrétien la définit au contraire comme le fait de ne pas empêcher un mal, en vue d’un bien plus grand.
François de Lacoste Lareymondie — Analyse des enquêtes IFOP pour l’Association pour la Fondation de Service politique : les attentes politiques des catholiques révèlent des permanences dans leur attachement aux fondements de la société, mais aussi des évolutions qui pourraient avoir un impact sur le résultat de l’élection.
Voter consiste à choisir avant tout une personnalité : c’est la personne qui fait la différence, avec ses convictions profondes, sa stature et son expérience, ses compétences et sa moralité, en un mot son aptitude à gouverner.
Catherine Rouvier — Trois commandements et six réponses aux questions-clés que peuvent se poser des électeurs tentés par l’abstention.
Thierry Boutet — Pour estimer la compétence d’un candidat à l’élection présidentielle et ajuster son choix à la réalité politique, économique et sociale à laquelle celui-ci devra se confronter, l’électeur doit apprécier lui-même la complexité des faits. Voici une proposition de points d’attention à examiner, pour bien hiérarchiser les priorités.
Par Pierre-Olivier Arduin
Par Jean-Marie Le Méné
Par Thibaut Collin, Béatrice Bourges et la CNAFC
Par Lionel Devic et Thierry Boutet
Par Pierre de Lauzun
Par Fabrice de Chanceuil
Par Jean-François Chemain
Pierre Coulange — La recherche du bien commun passe-t-elle par la perte du bien particulier ? C’est en sortant d’une perspective trop matérialiste que le bien particulier apparaît en harmonie avec le bien commun.
Jacques Lecaillon — Comment concilier efficacité économique et justice sociale, croissance optimale et bien commun ? Le propre de l’entreprise capitaliste étant de dégager un surplus, la question de la répartition de ce surplus a toujours été centrale dans la théorie économique.
Thierry-Dominique Humbrecht, op — La culture relativiste qui ne veut plus dépendre du christianisme ne cesse toutefois de lui rendre un hommage inversé en s’occupant de lui. Le blasphème culturel est-il la nouvelle expression de la cathophobie ?
Aude de Kerros — Aujourd’hui la provocation à l’égard du sacré prend la forme de l’“Art Contemporain”. Sa finalité est la transgression en détournant le sens des choses. Mais c’est devenu un art officiel et subventionné.
À propos de Reynald Secher, Vendée, du génocide au mémoricide
Par Jean Chaunu
À propos de Pietro De Paoli, Dans la peau d’un évêque
Par Gérard Thoris
À propos de Rémi Brague, Les Ancres dans le Ciel
Par Emmanuel Tranchant
À propos de Jean-Christian Petitfils, Jésus
Par Hélène Bodenez
Par Antoine Assaf
Par Hubert de Champris
À propos d’Éric Toledano, Intouchables, par Gérard Thoris
Revue : Guide de l’électeur chrétien 2012
Prix de la revue seule : 20,00 €