Le coup d’œil de Philippe Randa : à mort la bébête à béret, pourtant déjà morte !

Source [Présent] : Ah ! la sale bête d’abbé Pierre ! D’autant plus sale et bête qu’il fut tant admiré, tant soutenu, et, diront certains mauvais esprits, d’autant plus qu’il leur a bien rapporté de son vivant : aux politiciens, saltimbanques et people une notoriété certaine et à moindre frais ; aux cadres du mouvement Emmaüs et de la Fondation Abbé-Pierre des emplois gardés et des notes de frais : la misère, c’est comme l’amour, on ne compte pas davantage ce qu’on reçoit que ce qu’on donne.

Mais autres temps, autres mœurs, l’époque est aujourd’hui au dézinguage tous azimuts des statues, surtout, semble-t-il, celles qui furent peut-être trop adulées.

L’indignation est désormais obligatoire ; même les bobos et l’extrême gauche sont brusquement bien silencieux envers cet abbé qu’ils avaient porté aux nues, même lorsqu’il avait déjà déclenché quelques suspicions au siècle dernier pour son soutien au philosophe communiste Roger Garaudy. Celui-ci était alors dans la tourmente médiatique pour des remarques historiques jugées scandaleuses sur la relativité des génocides. Le quotidien Libération n’avait-il pas titré le 22 avril 1996 : « Le dérapage incontrôlé de l’abbé Pierre. Son soutien au négationnisme de son ami Garaudy provoque la stupeur » ?

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