Dans ses livres, le romancier Dan Brown défend la thèse de la confusion entre Dieu et l' énergie , entre la religion et la physique. L'Église est donc une imposture. Si Dieu existe, il est dans la connaissance de soi. Seule la connaissance apporte le bonheur. Dan Brown ne serait-il pas tout simplement un gnostique ?

Plus qu'un péché, la gnose est LE péché, celui de l'ange avant celui de l'homme, péché contre l'Esprit d'amour et de vérité. Elle se confond avec le péché originel et le mystère d'iniquité dont parle saint Paul. Mère des hérésies elle se cache, et celui qu'elle cache est l'Ange déchu : Oui, dès maintenant le mystère de l'impiété est à l'œuvre. Mais que seulement celui qui le retient soit d'abord écarté. Alors l'Impie se révélera, et le Seigneur le fera disparaître par le souffle de sa bouche, l'anéantira par la manifestation de sa Venue (II Thess 2, 6-8).
La gnose prend le parti du serpent et se met à son service, à l'affût de notre concupiscence, de nos faiblesses et de toutes nos limites : erreurs, ignorance, superstitions, angoisses, souffrance, mort. Elle préexiste dans la sorcellerie, le culte des idoles et les sacrifices humains. Elle prend toute sa force avec la Révélation et l'Incarnation, en se dressant contre elles.
Gnose juive avec la Kabbale, mélange d'interprétation des Écritures et d'ésotérisme babylonien, égyptien, grec, romain.
Gnose chrétienne, dès le début de notre ère avec Simon le magicien, contemporain des Apôtres (Actes 8 , 9-11 et 20-23), l'arianisme et le manichéisme. Au Moyen-Âge : catharisme et nominalisme. Elle est présente à la Réforme (libre examen). Elle se restructure lorsque les Rose-croix – adeptes de la Kabbale – fusionnent avec les francs-maçons (Londres 24 juin 1717).
Elle a prospéré au siècle des Lumières : philosophes, loges maçonniques. Elle a culminé avec la Révolution française, mère des révolutions déicides. Mère des hérésies, elle n'est pas étrangère aux religions qui, ayant connu l'Incarnation, l'ont rejeté : le judaïsme, l'arianisme, le nestorianisme, auxquels a succédé l'islamisme. Le bouddhisme en est issu. Elle n'a jamais été aussi actuelle.
Il semble que toute la gnose soit concentrée dans le refus de l'Incarnation, de ce qui l'a précédée et de ce qui la suit : l'Église. Elle ne supporte pas que Dieu donne son salut et encore moins qu'Il s'offre Lui-même. Tout est inversé : Dieu n'est plus Dieu et l'homme se fait dieu, contre Dieu qui s'est fait homme.
La gnose touche à tous les domaines : sa philosophie est subjectiviste ; sa morale est individualiste ; sa culture est la culture de mort qui dissout les consciences avant de passer à l'homicide. Sa politique est le laïcisme qui rejette Dieu de la cité et fait de la religion une affaire privée. La gnose a tout envahi... Elle se dépasse elle-même : Jaurès en 1905, aurait-il imaginé que, cent ans après la séparation de l'Église et de l'État, la France ait pu tuer légalement ses propres enfants par millions ?
Elle est là au quotidien avec les media, elle est dans les esprits. Le politiquement et le religieusement correct, c'est elle. L'écologie New Age c'est encore elle. Elle règne dans les instances et les organisations internationales : ONU ; OMS, UNESCO, IPPF – l'organisme le plus meurtrier que le monde ait jamais connu (IPPF : International Planned Parenthood Federation ou Fédération internationale du planning familial).
Visiblement s'installe un nouvel ordre mondial. Mais comment imaginer les tentacules sans la pieuvre ? Il y a bien deux Cités : celle de Dieu et celle de Satan. La victoire, on le sait, appartient à un petit enfant dans les bras de sa mère : l'Enfant-Dieu et la Vierge Marie, celle qui, de son talon, écrase la tête du serpent.

 

[BR, d'après un éditorial du Dr Xavier Dor]

 

Voir notre dossier Anges et Démons :

 

Sources :

 

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