Source [SOS Education] Chère amie, Cher ami,La petite Estelle est passée en CE1...… sans savoir lire !
On a rassuré la maman, en lui disant qu’elle avait le temps…
… mais après le CE1, aucun progrès.
Estelle devine les mots, au petit bonheur la chance, et s’effondre quand elle se trompe. Si ça continue comme ça, elle ira au collège sans pouvoir lire le moindre énoncé !
C’est l’orthophoniste qui a révélé à la maman angoissée la véritable cause :
« Rassurez-vous, votre enfant est intelligente. Le problème vient simplement de la méthode avec laquelle on a essayé de lui apprendre à lire. »
Et en effet, il a suffi à l’orthophoniste de reprendre tout depuis le début, mais avec une méthode 100 % syllabique, pour redonner le sourire à la petite Estelle.
La maman en a beaucoup voulu aux professeurs des écoles de CP et de CE1 de sa fille, qui leur avaient fait perdre tant d’énergie et de temps. Et puis : est-ce vraiment aux orthophonistes de faire l’école ?
À Paris, dans les beaux quartiers, leurs cabinets débordent d’élèves qui auraient dû apprendre à lire à l’école, mais qui n’ont pas pu à cause de méthodes de lecture inadaptées. La globale a disparu, mais la méthode mixte continue ses ravages.
En effet, seule la méthode 100 % syllabique fonctionne à coup sûr.
Même un léger mélange, syllabique avec un départ global, suffit pour saboter l’apprentissage de la lecture.
Plusieurs orthophonistes m’ont avoué que ces pauvres élèves constituent plus de 90 % de leur clientèle.
Quel gâchis !
Mais que faire ?
Les parents doivent-ils aller trouver le professeur des écoles pour lui faire des reproches ?
Lui dire comment faire son métier ?
Bien sûr que non !
Ce serait vécu, avec raison, comme une agression. Et cela risquerait de le braquer au lieu de l’aider.
Car la plupart des enseignants sont de bonne foi. Ils n’ont simplement pas reçu les bonnes informations.
D’abord, ils n’ont pas été correctement formés et ils n’ont pas les repères nécessaires pour se retrouver dans la galaxie des méthodes d’apprentissage de la lecture.
Et puis ils sont courtisés par les éditeurs qui leur refourguent toutes sortes de manuels mixtes faussement étiquetés « syllabiques ».
Ainsi, il est fort probable que le professeur des écoles croie sincèrement enseigner avec une méthode syllabique, alors que ce n’est pas le cas.
Il vous dira, la main sur le cœur, qu’il fait du syllabique... qu'il commence simplement avec quelques phrases ou quelques mots à reconnaître en entier. Voire quelques « mots outils », mais qu’ensuite, tout le reste est syllabique.
C’est précisément le fondement de la méthode mixte !
Au contraire, la méthode 100 % syllabique ne donne jamais à apprendre un mot que l’élève ne sait pas déchiffrer. Lettre après lettre, syllabe après syllabe... jusqu’au mot entier.
Cette progressivité est LE critère essentiel pour différencier les deux méthodes.
Mais très peu de professeurs des écoles en sont conscients.
C’est pourquoi SOS Éducation et Lire-Ecrire, 2 associations qui se battent depuis plus de 15 ans pour que tous les élèves sachent lire et écrire, se sont associées. La vaste opération 100 % syllabique vise à diffuser au plus grand nombre la fiche synthétique créée pour l’occasion :
Cette opération s’adresse tout particulièrement aux parents directement concernés – parce qu’ils ont un enfant en maternelle ou en primaire – et à tous ceux qui côtoient des professeurs des écoles.
Mais pas seulement...
Oui ! Tout le monde doit se sentir concerné, car des jeunes qui sortent du système scolaire sans savoir lire et écrire, ce sont des vies brisées et des wagons de chômeurs à l’arrivée. Notre société a besoin de têtes bien faites et de bras formés pour relever le pays.
Alors, pour nous aider, prenez votre courage à deux mains, téléchargez et imprimez la fiche en quelques exemplaires et rapprochez-vous des établissements scolaires.
L’idéal, c’est de remettre en main propre à l’enseignant qui apprend la lecture, la fiche synthétique « Les manuels qui apprennent VRAIMENT à lire”.
Vous pouvez lui demander ce qu’il ou elle en pense, sans mettre la pression.
Le but n’est pas de le mettre mal à l’aise, mais de l’informer.
Si c’est trop délicat, glissez-lui simplement la fiche dans une enveloppe à son intention dans la boîte aux lettres de l’école. Vous pouvez faire de même avec le directeur ou la directrice de l’école.
Cette fiche synthétique contient les informations clés, les chiffres et les enjeux qui leur permettront de prendre du recul sur leurs pratiques. D’envisager de changer. D’avoir des arguments massue, par exemple :
- 21 % des élèves qui entrent au collège en 6e (soit 160 000 !) ont de graves lacunes en déchiffrage, en écriture et en compréhension de l’écrit.
- 25 % des élèves ayant appris avec la méthode mixte éprouvent de grandes difficultés contre seulement 1 % de ceux ayant eu la syllabique...
Ils pourront trouver des liens vers des ressources professionnelles, comme le Guide des méthodes syllabiques. Ce guide analyse en profondeur les méthodes de lecture, pour reconnaître celles qui sont réellement syllabiques – et pourquoi elles le sont, et permettre à chaque parent ou enseignant de choisir le manuel le plus adapté à sa pratique.
Et surtout, cette démarche permet d’affiner sa recherche pédagogique : en effet, le goût compte beaucoup dans l’appropriation des méthodes syllabiques, qui peuvent être très différentes les unes des autres, offrant un large choix à l’enseignant.