Source [Le Figaro] : CHRONIQUE - Ce que révèle d’abord ici l’usage du mot sanctuaire, c’est l’ignorance de sa définition et des contresens multiples auxquels son mésemploi conduit.
Quand une chose a disparu et qu’il n’en reste que le mot, ceux qui le psalmodient sont tels ces marabouts promettant le retour de l’être aimé en invoquant son nom. Ainsi en va-t-il de ceux qui associent ad nauseam le terme «sanctuaire» à l’instruction publique: «L’école doit être un sanctuaire», «il faut sanctuariser l’école»… Mais il faut aller plus loin que cette pathétique incantation.
Ce que révèle d’abord ici l’usage du mot sanctuaire, c’est l’ignorance de sa définition et des contresens multiples auxquels son mésemploi conduit. Sanctuaire? «Le lieu le plus saint d’un édifice religieux» nous dit l’Académie. L’école serait donc un saint des saints? Le cœur battant d’une religion? L’Éducation nationale serait dès lors fidéiste et l’école publique, confessionnelle? Surprenant!
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