Actuellement professeur dans un établissement madrilène, je tenais à remercier Liberté politique pour son action contre la pornographie et en faveur de la pureté.
Il me semble que l’intuition de lutter pour une société plus chaste est tout à fait à propos dans un contexte de féminisme militant et pornocrate. J’ai pu constater en abordant le thème de la pornographie avec mes élèves de terminale combien le sujet est non seulement sensible mais aussi absolument majeur. Il génère beaucoup de questions, beaucoup d’anxiété, beaucoup d’attentes vis-à-vis des adultes.
La raison est claire : l’humanité se structure dans l’altérité homme femme. Il n’y a pas de seconde voie possible. Le féminisme a voulu nier cette altérité, préparant ainsi la libération des pulsions les plus basses .
Soit cette altérité est envisagée dans une perspective de respect complémentaire, soit elle est envisagée dans un horizon de guerre des sexes. La pornographie inscrit les relations humaines dans une dynamique bestiale de prédation parce que le féminisme radical le permet.
Il existe un fait flou qu’il faut mettre au jour, comme le fait très bien François de Lochner dans son entretien avec TVLibertés : si la pornographie a aujourd’hui autant de succès c’est bien parce qu’elle trouve un terreau favorable à son développement. Quel est donc cet élixir affreux qui favorise l’efflorescence de la mandragore pornographique ?
Le libertarisme dans toutes ses ramifications, des plus grossières aux plus subtiles, est cause que l’on n’ose plus imposer de cadre à nos actes humains, et c’est en particulier le libertarisme féministe qui alimente cette impulsion.
Puisque la liberté est un absolu, au nom de quoi irait-on empêcher la bonne société bourgeoise de pratiquer une orgie, si celle-ci est consentie par chacun ? Si ma liberté est un absolu et que je souhaite pratiquer la pornographie, au nom de quoi me l’interdirait-on ? Au nom de quoi les féministes peuvent-elles s’insurger contre la pornographie ?
Il est de plus en plus difficile d’être féministe, parce que cette posture mentale implique une sacralisation de la liberté qui conduit inévitablement à un retour en force de la domination masculine.
Il est affligeant de constater que nous nous retrouvons dans une société barbare qui ne respecte plus la femme. Il est encore plus terrible de comprendre que cette régression est causée par celles-là mêmes qui disent défendre la femme.
Mesdemoiselles les féministes, quand comprendrez-vous que la liberté individuelle poursuivie à l’extrême engendre un univers dans laquelle les femmes ne seront plus que des objets soumis ?
Si la pornographie a autant de succès et de possibilités de développement, c’est tout simplement que bien et mal n’existent plus, selon vous. Ce qui existe ce sont des libertés individuelles. Dans cette perspective les féministes n’ont rien à répondre et elles alimentent une violence sociale, invisible et extrême.
A de rares exceptions, leur silence est assourdissant . Mais s’élever contre la pornographie, cela reviendrait à reconnaître l’existence d’une morale, des limites à ma liberté et à l’usage que je fais de mon corps.
Or ceci est un péché mortel pour le féminisme post-moderne : disposer de son corps, jouir sans entrave, désirer sans limite ; voilà le kérygme auquel il faut souscrire sous peine d’excommunication.
Il existe à mon sens une solution . Elle fait peur aux personnes en marche car elle exige une pause et un regard vers le passé. Elle s’appelle pureté, son symbole est la fleur de lys et elle a accompagné nos rois pendant des siècles.
Qu’est-ce que la pureté ? La pureté est la vertu de la propreté du cœur. « La pureté est la gloire du corps humain devant Dieu. Elle est la gloire de Dieu dans le corps humain. » (Jean-Paul II)
Le corps est bon, car créé par Dieu. N’ayons pas peur de cultiver cette admirable vertu. N’oublions pas que si le vice rend malheureux, la vertu est le plus sûr chemin vers le bonheur.
Retrouver le sens de la robe blanche un jour de mariage me paraît un horizon souhaitable !
Quentin Brot