Jeanne Garnier, pionnière des soins palliatifs, en route vers la sainteté

Source [Aleteia] : Contemporaine de Pauline Jaricot, Jeanne Garnier (1811 - 1853) est une laïque lyonnaise très engagée, à l’initiative de l'accompagnement des personnes en fin de vie. Tandis que la phase diocésaine de son procès en béatification se clôture à Lyon ce lundi 27 novembre, la personnalité de cette pionnière en soins palliatifs a de quoi interpeller... et inspirer. Portrait.

 

Si sa personne et sa vie sont encore relativement peu connues, son nom en revanche l’est un peu plus, notamment grâce à l’établissement de santé éponyme, dans le XVe arrondissement de Paris, spécialisé dans les soins palliatifs, où près de 1.100 malades sont accompagnés chaque année dans leur fin de vie. Mais qui est Jeanne Garnier (1811-1853) dont la phase diocésaine du procès en béatification se clôture ce lundi 27 novembre 2023 à Lyon ? Qui est donc cette jeune femme qui, en plein cœur du XIXe siècle, va lancer une œuvre pérenne qui lui vaut aujourd’hui d’être en route vers la sainteté ? Jeanne Garnier laisse une œuvre derrière elle, les Dames du Calvaire, et une intuition qui n’a jamais été autant dans l’actualité: chaque personne est digne et unique, et mérite un accompagnement le plus respectueux possible jusqu’à sa mort.

Née à Lyon en 1811, Jeanne épouse à 20 ans Jean-Étienne Garnier, issu comme elle de la petite bourgeoisie commerçante lyonnaise. Un premier enfant naît rapidement de leur union, mais meurt à quelques mois. Alors qu’elle accouche d’un deuxième enfant, son mari tombe malade et Jeanne confie son bébé à une nourrice afin de s’occuper de son époux. Las, Jean-Étienne Garnier meurt à son tour et, lorsque Jeanne souhaite récupérer son bébé chez la nourrice, elle apprend qu’il est également décédé. En deux ans, Jeanne a tout perdu et tombe dans une profonde dépression. Elle racontera même plus tard qu’elle courrait lorsqu’elle traversait la Saône pour aller au cimetière, afin de ne pas être tentée de sauter du pont.

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