Bloquer l’accès à certaines plates-formes ? C’est possible avec Macron

Source [BV] : Les vidéos d’émeutes auraient-elles dû être censurées ? Ce mardi 4 juillet, Emmanuel Macron a soulevé la question du rôle des réseaux sociaux dans la crise actuelle, lors de sa rencontre avec plusieurs centaines de maires français à l'Élysée. Le Président français n'a pas fermé la porte à la possibilité de les « couper » lorsque « les choses s'emballent ».

Devant les maires de près de 300 communes touchées par les émeutes liées à la mort de Nahel, le chef de l'État a entamé une réflexion sur la censure des réseaux sociaux lors de situations critiques, comme les récentes émeutes. Il a déclaré : « Nous devons réfléchir aux réseaux sociaux, aux interdictions que nous devons mettre en place. Et lorsque les choses s'emballent, il faut peut-être envisager de les réguler ou de les couper. »

« Qu’est-ce que ça veut dire, "les choses s’emballent" ? »

Auprès de BV, Samuel Lafont, chargé de la stratégie numérique chez Reconquête, s'interroge sur cette première déclaration : « Qu’est-ce que ça veut dire, "les choses s’emballent" ? Quand on a des racailles qui tapent sur des policiers, les menacent de mort ou insultent, sur les réseaux sociaux, les gens qui participent à une cagnotte. Ce n’est pas s’emballer, ça ? »

Cependant, le Président a également insisté sur le fait que ce débat devrait se dérouler « à froid » : « Il ne faut surtout pas le faire à chaud, et je me félicite que nous n'ayons pas eu à le faire [...] Mais je pense que c'est un vrai débat que nous devons avoir, à froid. »

Rappelons que, pour le moment, le droit à la liberté d’expression n'est encadré que par une liste exhaustive de limites sur les réseaux sociaux, « soit tout propos qui porte atteinte à l’honneur, à la vie privée ou à la réputation, les injures ciblées, la diffamation ainsi que les propos qui incitent à la haine raciale, à la xénophobie ou qui font l’apologie des crimes contre l’humanité ».

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