Source [Causeur] : Personne ne semble s’en être rendu compte mais la croissance semble avoir disparu en Europe. Depuis 2017, l’Allemagne a eu 0.1% de croissance par an, l’Italie 0.2%, la France 0.5%, l’Espagne 0.6%. Le Royaume-Uni est à un peu moins de 1% par an, les États-Unis à 2% par an.
Le déclassement économique sans fin de l’Europe
L’économie du Vieux continent s’est comme arrêtée. Les raisons en sont une politique économique plutôt mal calibrée menée par Bruxelles, une désindustrialisation liée au libre-échange avec les pays à bas salaires, une relative absence dans les industries d’innovation et bien sûr le vieillissement de la population (qui est cependant équivalent pour le Royaume-Uni et la France au vieillissement des États-Unis). Les États européens sont aujourd’hui en très mauvaise posture avec peu de croissance, de gros déficits publics et des dettes publiques très élevées.
Les stratégies économiques choisies, développement de l’ubérisation et des bas salaires plutôt que d’emplois de qualité et de long terme, font baisser la productivité. En France, chaque emploi génère de moins en moins de PIB chaque année, ce qui est inédit. Depuis 2017, la baisse est de 3% (source : Insee). Bien entendu, cela entraîne mécaniquement l’appauvrissement global des individus et de la nation tout entière. Il en est de même dans les autres grands pays européens.
Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Europe a décidé d’arrêter ou d’amoindrir les flux d’achats d’énergie russe (gaz, pétrole et charbon) parce qu’elle pensait que c’était le meilleur moyen de soutenir l’Ukraine. On remarquera que l’Ukraine continue, elle, à acheter son gaz à la Russie et à en faire transiter vers l’Europe. Ces échanges avec la Russie permettaient à une Europe sans gisements d’énergie de bénéficier de prix d’énergie attractifs et de les payer par des exportations vers la Russie et donc des emplois sur son sol. Le différend avec la Russie et la hausse des prix de l’énergie en Europe dureront et contribueront à la désindustrialisation, la baisse des emplois bien payés et donc la croissance du Vieux continent.
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