Comme nous avions pu l'anticiper dans ces colonnes, l'élection annoncée d'un socialiste comme président du Parlement européen est rendue possible par la convergence naturelle des socialistes, de la droite dite gouvernementale, et des libéraux. Le semblant de discours conservateur proposé par la candidature de François-Xavier Bellamy n'aura donc bien été qu'un feu de paille, très prévisible.
L'ex journaliste, député européen depuis 2009, a le soutien de la droite et des centristes. Il est le grand favori du scrutin de ce mercredi devant l'écologiste allemande Ska Keller. Pour être élu, le nouveau président du Parlement devra obtenir une majorité absolue des votes exprimés par bulletins secrets.
Cap sur Strasbourg. Après 48 heures d'intenses négociations à Bruxelles, au Conseil, entre chefs d'Etats pour répartir les « top jobs » européens , les regards se tournent désormais vers le Parlement européen. Les 751 députés élus fin mai doivent, dans la matinée, voter à bulletin secret pour désigner celui ou celle qui succédera, pour deux ans et demi d'abord, à l'Italien Antonio Tajani (PPE) au poste de Président du Parlement.
Le casting des nominations dans l'UE sera alors complet mais pas définitivement sécurisé. Les propositions du Conseil de nommer l'Allemande Ursula von der Leyen (PPE) comme future présidente de la Commission et l'Espagnol Josep Borrell (S & D) comme haut représentant doivent en effet être validées par le Parlement européen. Mais ce vote n'interviendra pas dès ce mercredi : il est programmé dans deux semaines.
Le temps que les esprits se calment ? Ce choix d 'une proche d'Angela Merkel pour la Commission a en effet fait beaucoup grincer des dents divers groupes politiques, à commencer par les socialistes (S & D), qui ont témoigné mardi soir de leur « profonde déception » alors qu'ils espéraient placer au poste leur tête de liste,le Néerlandais Frans Timmermans . Or le PPE et Renew (libéraux, dont les élus LREM) ont besoin de tout ou partie des votes socialistes pour atteindre la majorité. Il faut donc les amadouer et convaincre.
L'opération a pris forme mardi soir, quand le PPE a officiellement renoncé à présenter un candidat à la présidence du Parlement européen. Il ouvre ainsi la voie à l'élection d'un candidat S & D pour ce premier mandat de deux ans et demi, qu'il soutiendra contre la promesse tacite d'une validation ensuite de la nomination d'Ursula von der Leyen.
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