Source [TVmag.lefigaro.fr] Marina Carrère d’Encausse commente sur le sujet tabou et dérangeant de la prostitution des mineures.
Il existe en France une jeunesse de 12 à 16 ans, issue de tous les milieux, qui vend son corps, influencée par la téléréalité et la pornographie. Marina Carrère d’Encausseconsacre Le monde est à vous à ce rapport à la sexualité dérangé et dérangeant.
Jeunesse à vendre, le documentaire d’Alexis Marant, parle d’une prostitution collégienne ou lycéenne, pas de réseaux internationaux organisés…
On assiste à un vrai changement de comportement d’une génération, tous milieux confondus, qui entretient un rapport à la sexualité profondément modifié. À 12 ou 13 ans, de jeunes adolescentes peuvent faire des fellations en échange d’un portable ou d’argent. Elles considèrent cette sexualité précoce comme sans importance. Cette vision aberrante du monde et des rapports garçons-filles est très perturbante.
Comment expliquer cette absence de morale?
Par la banalisation de la pornographie, par la téléréalité, qui valorise le corps, le sexe et l’argent… Depuis la piscine du Loft [Loft Story 2001, ndr], la sexualité est au centre de tout. Enfin les échanges sont facilités par les réseaux sociaux…
Comment cela débute-t-il?
Une jeune fille amoureuse accepte de coucher avec un autre garçon pour faire plaisir à son copain. Une copine toxique vente la facilité avec laquelle elle se fait de l’argent et «recrute» amicalement. Il peut enfin s’agir de photos ou de portables volés qui permettent d’exercer un chantage. La première passe se fait souvent dans les toilettes, au collège.
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