Source [Smart Reading Press] «Je veux que la voix catholique soit entendue», a déclaré fin décembre, à propos de sa décision de lancer une fondation pour le journalisme catholique en Allemagne, le pape émérite Benoît XVI depuis le monastère du Vatican où il réside depuis sa démission en 2013.
La «Fondation Tagespost pour le journalisme catholique», comme il l’a nommée, a pour objectif de réunir l’équivalent d’environ 500 000 dollars en 2020 pour investir dans la formation de jeunes journalistes en Allemagne et pour soutenir divers projets, notamment des recherches sur des questions d’éthique biomédicale.
Les diocèses du pays (qui reçoivent la manne des impôts1 payés par les catholiques allemands) et la puissante conférence épiscopale allemande financent déjà un large éventail de projets médiatiques et d’organes de presse qui assurent une formation professionnelle, y compris une école de journalisme catholique spécialisée basée à Munich.
Dans ce contexte, l’initiative du pape émérite a été perçue comme une démarche stratégique pour favoriser une voix catholique indépendante de toute influence. Elle a été critiquée par la Société des journalistes catholiques, qui a déclaré qu’elle soulevait des inquiétudes quant à la raison pour laquelle Benoît XVI avait décidé de prendre cette initiative sans impliquer l’école de journalisme existante. À quelques exceptions près – l’édition allemande de l’Agence de presse catholique, CNA Deutsch – les médias catholiques en Allemagne sont profondément ancrés dans les structures officielles de l’Église.
Alors que le processus synodal est entamé en Allemagne, la volonté de Benoît XVI est clairement de faire entendre sur les questions dont le synode est en train de débattre une autre voix que celle de l’épiscopat allemand.
Source : Catholicherald