« Être chef – c'est-à-dire : ‘tête’ –, cela veut dire s’engager, prendre des risques, prendre ses responsabilités, payer de sa personne et montrer l’exemple – autrement, le chef perd sa légitimité » écrit Henri Hude dans son dernier ouvrage, Préparer l’avenir. Nouvelle philosophie du décideur.
A la fin de cette année électorale qui a vu la France choisir son Président et ses députés, www.libertepolitique.com initie avec Henri Hude une réflexion sur le sens du décideur en temps de crise, ses caractéristiques, ses principes et ses fondamentaux. Avec le philosophe, nous commenterons chaque semaine un fait d’actualité ou une réflexion qu’inspire son livre, à lire impérativement pour comprendre en profondeur les problèmes qui se posent aujourd’hui à notre société et les points de philosophie qui ont pour enjeux des réalités cruciales.
Réflexion politique et identité du chef
Cette semaine, Henri Hude revient pour nous sur ce qui caractérise l’homme politique, sa fonction de décision et l’impératif de cohérence intime requis pour chacun d’eux. Cohérence digne. Après l’affaire DSK, il apparaît clairement que la France a perdu confiance en ses élites. Ce que certains ont appellé la « désillusion du politique » pousse aujourd’hui au questionnement philosophique. Pourquoi avons nous besoin de tête, de décideur, de chef ? Qu’est-ce qui fait un bon décideur ?
Henri Hude pour qui « c’est une bonne façon de philosopher que de le faire en citoyen, avec ses concitoyens, et surtout en tant de crise », met en avant l’unité et la légitimité du politique. L’homme politique se doit d’être cohérent !
L’impératif d’unité du chef
Cela signifie en premier lieu qu’on ne peut guère prétendre agir bien sur le plan public et faire n’importe quoi sur le plan privé.
Mais plus profondément, le chef étant la tête d’un corps, la partie dirigeant un tout, il ne lui appartient pas seulement d’unifier sa propre personne, mais aussi de faire l’unité du corps qu’il dirige. De cette manière seulement il est en mesure de diriger, de conduire la société (le groupe) qui lui est confié. Car alors, de cette aptitude à unifier naît la confiance du groupe envers sa tête. La confiance est la clef de la légitimité.
Dans les semaines qui viennent, nous nous attacherons à définir ces grands principes (justice, bien, légitimité) mais aussi ceux qui régissent notre société, ceux qui sont à l’origine de la crise qu’elle traverse, et ceux qui constituent des idéologies menaçantes pour son avenir. De cette façon, avec Henri Hude, nous tâcherons de comprendre au mieux comment préparer l’avenir.
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