Source [Le Salon Beige] : Marc Alibert, architecte honoraire des Bâtiments de France, réagit sur Boulevard Voltaire à la déclaration d’Emmanuel Macron de lancer un concours pour la création de six vitraux contemporains :
Notre-Dame est un lieu sacré, ce n’est pas un terrain de jeu pour artistes avides de reconnaissance dont le seul juge est leur cote sur le marché. L’État, avec notre argent, se doit de respecter ce chef-d’œuvre qui a façonné notre culture et que beaucoup de nos concitoyens, catholiques ou non, veulent préserver.
Devant les richesses des œuvres du passé, l’artiste aujourd’hui est pris d’angoisse et se pose la question : comment créer après de tels sommets ? Ne sachant plus dépasser la tradition, il la nie.
Catéchisme des pauvres
Les verrières de Conques et de Nevers ne laissent pas transparaître les vérités de la foi, alors que les rosaces de Notre-Dame, « ces grandes fleurs de deuil éblouissantes et tristes » nous disait Émile Mâle, ont miraculeusement résisté à l’incendie de 2019 et sont peut-être les plus belles œuvres sorties de la main de l’homme. L’ensemble des verrières au Moyen Âge, depuis le narthex, devait ressembler à une exposition de tapis d’Orient.
Les vitraux ont toujours été le catéchisme des pauvres jusqu’au XIXe siècle, puis l’abstraction est arrivée, avec une perte progressive de la foi.
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