Le chef de l’armée britannique pense que la guerre en Europe est beaucoup plus proche qu’on ne le croit… et que le Royaume-Uni n'y est pas prêt. Et...

Source [Atlantico] : Le Royaume-Uni doit se préparer pour une guerre en 2027, selon le général Roland Walker, qui est devenu chef de l’armée britannique en juin dernier.

Atlantico : Le chef des armées britanniques, informe The Economist, s'inquiète de la possibilité d'une nouvelle guerre sur le sol européen. Il parle d'un conflit survenant à l'aune d'un réarmement russe, de tensions entre la Chine et Taïwan ainsi que des velléités nucléaires iraniennes. Il craint son avènement pour 2027-2028. Que sait-on du risque exact ? Faut-il craindre le retour de conflits militarisés sur notre sol ?

Jérôme Pellistrandi : La guerre est déjà une réalité en Europe avec la situation en Ukraine, mais également avec l'extrême tension que la Russie fait peser sur les États limitrophes, notamment la Moldavie et la Roumanie. Dernièrement, des drones russes auraient survolé la Pologne, les États baltes. La guerre est donc déjà une réalité en Europe. La problématique est que, comme géographiquement la France et le Royaume-Uni sont à l'Ouest de l’Europe, la guerre paraît loin mais c'est bel et bien une réalité. Je partage l'analyse du chef d'Etat-major britannique. La Russie est dans une rupture quasi complète avec l'Occident.

Tant que Poutine sera au pouvoir, il est difficile de voir une sortie de crise. Nous ne sommes pas prêts de voir Vladimir Poutine débarquer à l'ouverture des JO d'hiver en 2030 dans les Alpes. La Russie est dans une rupture profonde, durable, quasi civilisationnelle. La nomenklatura russe, pour emprunter un vocabulaire du temps de l'Union soviétique, n'a plus accès à Londres ou aux boutiques de luxe à Paris. Elle peut se replier en revanche sur le golfe arabo-persique. Le train de vie de la nomenklatura russe a évolué. Au lieu d'aller à Cannes, ils vont à Dubaï.

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