Chacun se souvient, sans doute, de Macron sortant de sa voiture en sautillant comme un adolescent, se précipitant en courant sur un petit groupe de personnes qui  l’attendaient sagement, et se faisant soudain donner une tapette sur la joue par un jeune homme bien inoffensif : ruée du service d’ordre sur le jeune homme en question, qui fut violemment jeté à terre, puis mis en garde à vue, et écopa finalement d’une peine de prison de 18 mois, agrémentée d’une suppression de ses droits civiques. Pourquoi pas la décapitation publique pour ce crime ignoble ?

A l’inverse, chacun se souviendra longtemps d’Eric Zemmour se voyant gratifier de façon assez violente d’un œuf lancé par un agriculteur, exigeant que cet agriculteur soit immédiatement libéré, refusant de porter plainte contre son agresseur, et discutant finalement de façon bien sympathique avec lui.

Petit rappel historique : Charles de Gaulle, lors d’un déplacement en province, s’était fait insulter par un manifestant, très proche de lui : « Mort au c.. », avait hurlé ce dernier. Le général avait ouvert en grand ses bras, comme il savait si bien le faire, et avait répondu : « Vaste programme ! ». Et il avait continué tranquillement sa marche comme si de rien n’était, son service d’ordre n’ayant pas bronché. Rien de tel que ce genre d’anecdote pour comprendre réellement le caractère d’une personne.

Ainsi, la scène du soufflet nous révèle le caractère profond d’un président-ado, blessé dans son orgueil, animé par une peur profonde en face d’un jeune homme totalement inoffensif, décidé à être revanchard et sans cœur : son mépris  pour le peuple se double d’une crainte pathologique de le rencontrer.

À l’inverse, Éric Zemmour révèle la hauteur de son caractère. Car il n’est ni facile, ni agréable d’être la cible d’un projectile qui n’est tout de même pas totalement inoffensif. Le candidat a révélé son caractère profond : il a réagi avec grandeur et empathie, a transformé cette agression en événement sympathique, et a mené finalement une discussion calme et sereine avec son agresseur.

L’adolescent attardé qu’est Macron a montré une fois de plus son incapacité à endosser vraiment les vrais habits d’un vrai président. A l’inverse, et comme il le démontre actuellement tous les jours et partout, le candidat Zemmour affiche incontestablement une stature présidentielle.

François Billot de Lochner