Editorial
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Et les autruches se rendormiront doucement…
Les vacances sont finies, ou presque. Cela fait déjà trois mois que le nouveau pouvoir socialiste est en place, s’arrogeant ainsi, pour la première fois dans l’histoire de la République, la totalité des leviers de l’Etat : Présidence, Assemblée Nationale, Sénat, Régions. De fait, on n’avait jamais vu ça. Une occasion absolument unique pour « renverser la table », renverser la vapeur, partir à fond dans l’autre sens, puisque la majorité ancienne était si critiquable que c’est sur cette critique, presque exclusivement, que la nouvelle a été élue. Imprimer sa marque dans l’Histoire et dans les esprits, faire la vraie révolution socialiste, en quelque sorte, et tout de suite, voilà ce qui était possible.
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Pitié pour les enfants !
Quand nos descendants liront l’histoire du XXIe siècle, ou du moins de ses premières décennies, ils éprouveront sans doute le même effarement qui nous a saisis au collège quand nous avons été instruits du sort des enfants dans la Grèce et la Rome antiques. Avant d’être humanisés par la révolution judéo-chrétienne, ces berceaux de notre civilisation se montrèrent en effet de la dernière cruauté envers l’enfant dont la vie ou la mort dépendait finalement du « projet parental » de son père : légitimé, il avait le droit de vivre et d’être éduqué ; non reconnu, il pouvait être purement et simplement étouffé ou « exposé » sur la voie publique, à la merci des chiens. Cette pratique barbare eut cours à des degrés divers jusqu’au IVe siècle où l’Empire, devenu chrétien, la proscrivit absolument.
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Le pays de la Vierge Marie en prière
Evénement suffisamment rare pour avoir été remarqué par des médias très éloignés de l’Eglise, les évêques de France à l’initiative de leur Président, Mgr André Vingt-Trois, appellent les Français à prier Notre Dame pour le 15 août en la fête de l’Assomption qui est aussi celle de la commémoration du vœu de Louis XIII.
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Pire que l’impuissance, l’autodestruction
La situation en Syrie nous inquiète tous. Par-delà notre intérêt et nos connaissances dans les questions arabes ou proche-orientales, nous sentons bien que cette guerre dépasse largement le cadre local, et que s’y inscrivent des visées géopolitiques très importantes. Nous sentons bien qu’en ce moment, il se « passe quelque chose », et que la chute possible, sinon probable, de Bachar El Assad, n’est pas seulement la punition attendue d’un dictateur, mais qu’elle peut avoir des conséquences incalculables pour la méditerranée, mais aussi pour le monde, et donc pour nous.
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Syrie : chaos, terreur, et non « transition démocratique » !
Déjà rendu fiévreux par la crise économique et la perspective d’une rentrée très difficile, notre repos estival ne peut qu’être troublé par les évènements de Syrie. Particulièrement meurtrière et dévastatrice, la bataille d’Alep fait monter l’angoisse sur le sort de sa population et notamment des chrétiens pris au piège d’une atroce guerre civile et religieuse entre musulmans sunnites et la minorité alaouite (haïe et méprisée des sunnites), elle-même soutenue par ses alliés chiites armés par l’Iran.
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Redressement : Ouvrir les yeux
Au milieu de l’été, deux événements occupent l’actualité médiatique et « polluent » la quiétude des vacances des Français [1]. L’un est l’annonce des déboires de PSA, avec la fermeture du site d’Aulnay, et les difficiles tractations entre la direction du Groupe et le pétulant Ministre du Redressement Productif. L’autre est évidemment la guerre civile syrienne, qui entre dans sa phase décisive, celle où l’un des deux belligérants va prendre le dessus.
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« Refondation scolaire » et « pacification »
Ce sont les vacances. Nos chères têtes blondes sont à la plage ou en famille, leurs professeurs prennent un repos bien mérité. Cependant, sous les ors des palais de la république se prépare la grande refondation de l’école de la république promise par François Hollande. Son Ministre y travaille.
Polémique et agressif vis-à-vis de l’enseignement catholique durant la campagne électorale, le discours est devenu beaucoup plus apaisant et consensuel depuis le congrès des APEL début juin devant lequel Vincent Peillon s’est exprimé.
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Bonnes vacances !
Nos lecteurs, ainsi que la plupart des Français, sont partis en vacances ou s’y préparent. Il sera bon qu’ils y prennent du plaisir et des forces car, nous le voyons déjà, la rentrée ne sera pas facile. Voici un échantillon de ce qui les attend.
Concernant l’Europe, comme on pouvait s’y attendre, dès le sommet européen terminé, avec le succès relatif que l’on sait [1], Angela Merkel exige la livraison de la seconde partie, la ratification par la France du Traité Européen, le pacte de discipline budgétaire. Empêtrée dans ses contradictions électorales, la gauche ne peut plus reculer, alors que ses alliés du Front de Gauche veulent un référendum, que les Verts sont en embuscade, prêts à marchander leur soutien contre la fermeture de quelques centrales supplémentaires, et que la droite propose même de les aider à ratifier le Traité par la voie constitutionnelle, le baiser de Judas, en quelque sorte [2].
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France/Allemagne : un bémol sur l’avantage démographique
L’Allemagne est l’objet de toutes les admirations et de toutes les détestations européennes. C’est le 1er de classe, un rien crâneur, qui donne des leçons à tout le monde mais ne veut pas frayer avec les cancres qui l’entourent, surtout ceux du sud, au fond de la salle, près du radiateur, suspects par-dessus le marché de le racketter à la sortie !
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La main du destin
Cette semaine sur notre site, Jacques Bichot, Gérard Thoris, François Martin font sur des questions différentes le même constat : par démagogie, pour conquérir et conserver le pouvoir le gouvernement français (mais pas seulement) a cessé d’être le gardien de l’orthodoxie financière, le régulateur de l’économie. Et comme la nature a horreur du vide, ce sont les marchés qui à leur manière, c’est-à-dire sans âme, mais efficacement, ont pris le relais pour éviter encore plus de gabegie. Quant au gouvernement, dans le seul souci de continuer à séduire ses électeurs, il ne cherche qu’à se débarrasser de cette ultime contrainte et à convaincre ses partenaires européens de mettre en place de nouveaux artifices pour pallier la pénurie.