Source [Thierry Martin pour Boulevard Voltaire] Paris la Ville lumière, terrassée, silencieuse, éteinte, socialiste. Quiétude de cimetière perturbée par ces Festivus zombi qui ne croient plus en rien, ceux qui n’ont pas pu se mettre au vert et qui, en un réflexe vitaliste, applaudissent soi-disant les soignants. Indécrottables esprits festifs qui bientôt feront, muni de leur Ausweis de fortune, la traversée de Paris, une valise à la main où le « chichon » aura remplacé le cochon.
À un ami qui me suggérait que l’idée de mettre des bougies à la fenêtre au même moment, le jour de l’Annonciation, avait un caractère tout aussi ostentatoire que ces applaudissements, cris de joie et postillons du haut des balcons, j’ai répondu qu’il serait en effet préférable de créer un petit autel chez soi et de l’allumer à ce moment-là. Les bougies – quoi que laissent entendre nos évêques de gauche qui ont vidé les églises et tué les vocations à force de vouloir être dans le monde -, c’est pour Dieu qu’elles brûleront, pas pour les voisins. Lumière image du divin. Veni sancte spiritus.
Jeudi dernier c’était la très française mi-carême, le carême continu jusque Pâques. Un carême pas forcément alimentaire, laissé à la discrétion de chacun. Sans ostentation. Secret. « Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement du Père qui est présent dans le secret. »
Pâques est notre fête la plus importante. Elle commémore la résurrection de Jésus « le troisième jour ». La solennité, précédée par la Semaine sainte, dernière partie du carême, commence le dimanche de Pâques. Fête qui dure huit jours jusqu’au dimanche suivant. On parle de l’octave de Pâques. Une longue semaine où l’on est appelé à faire bombance même le vendredi.
Entendez les cloches de toutes les églises de France qui sonnent, ce mercredi 25 mars 2020, à 19 h 30, pendant dix minutes.
« Toutes les cloches sonnent sonnent
Leur voix d’écho en écho
Disent au monde qui s’étonne… »
Du village au fond de la vallée jusqu’à Paris à la demande des évêques, elles délivrent un message de « fraternité », disent-ils. En fait, nous, catholiques, fêtons l’Annonciation, et les clochent célèbrent la rencontre entre Marie et l’ange Gabriel durant laquelle, selon l’évangile de Luc, il annonce à la jeune femme vierge qu’elle tombera enceinte du « fils du Très-Haut ». C’est donc le jour de la conception de Jésus.
Mars est aussi le mois de la neuvaine de saint Joseph. À l’oratoire Saint-Joseph, au Québec, le frère André canonisé par le pape Benoît XVI implorait les fidèles de réciter cette prière pour obtenir la guérison :
« Je vous salue, Joseph,
Vous que la grâce divine a comblé.
Le sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux.
Vous êtes béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale épouse, est béni.
Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous, dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen. »
Toutes les qualités de ce grand saint chrétien font de lui le patron des familles, des couples, des travailleurs, des études, du logement, des causes difficiles, du combat contre les démons…
Parce qu’il n’est jamais trop tard, lecteur impie, pour dire le credo – « je crois », sans honte. C’est tout ce que Dieu attend de toi. On dit même, selon la parabole du fils prodigue, que les derniers venus sont les préférés du Père.