Comme beaucoup, je pense que la France n'a jamais été vraiment une démocratie. La République, n'est-ce pas au fond un régime totalitaire qui a réussi, de ceux qui ne tolèrent pas que l'on s'exprime librement ? Ou que l'on dise la simple vérité, connue de tout le monde ?
D'origine juive et berbère, le brave (au sens du maréchal Lannes, ou du maréchal Ney) Eric Zemmour aurait dû savoir à quoi se limitait son rôle : se complaindre dans celui de l'insulteur, à la télévision, que plus personne ne regarde, sinon les juges chargés d'exécuter ou de mettre en prison plus de gens que sous Clinton.
À propos, je voudrais dire une chose, constater un fait, faire une observation, du type que celle qu'a faites Zemmour, et qui risquent de le mener en camp d'extermination médiatique : il y a une élue maghrébine parmi les 72 nouveaux élus de la région PACA. Bravo les socialistes, bravo l'intégration, trente ans après les marches des beurs, bravo la représentation des minorités ethniques, bravo la victoire d'Obama. Nos socialistes de Provence-Côte d'Azur ont mis les Arabes à leur place : 1/72e sur la côte d'usure, là où ils représentent par endroit, ces damnés islamistes, un cinquième de la population.
Mais on ne se refait pas, quand on est socialiste, quand on a serré la main, comme Mitterrand, du Maréchal, quand on a voté les pleins pouvoirs à Pétain (666 votants tout de même !) en tant que Chambre du Front Populaire, quand on a élu des tortionnaires, comme Guy Mollet, on ne se refait pas. Alors on demande au CSA, payé pour ça, comme le tribunal de la Reine dans Alice au pays des merveilles, de se payer la tête de Zemmour. Cela prend moins de temps, cela prend moins d'argent, cela nécessite moins de magouilles.
Et si Zemmour a statistiquement raison, eh bien on dira, puisque l'on est en démocratie, que la statistique est nazie. Comme lui, fût-il juif et berbère. Ô bienheureux journalistes payés depuis vingt ans pour étendre leur opprobre, pour calomnier, et pour sataniser les compagnons de toujours... On dirait que ces messieurs n'ont été sélectionnés que pour cela : dénoncer leurs petits camarades dans la cour du roi Pétaud, du Président de la République...
Il vaut mieux se taire
Eric Zemmour aurait dû comprendre que dans la France du roi Ubu, il avait, en tant que juif et en tant que berbère, deux chats à fouetter : la shoah et la colonisation. Eric Zemmour ne veut pas comprendre que dans le Sarkostan, que dans la Chiraquie, que dans l'Hexagonie, que dans la Post-Mitterrandie, autant de noms de toponymies imaginaires créés par des parèdres de Raspail, Buzzati, Jünger, Tolkien ou par d'autres, il vaut mieux se taire.
Or Eric Zemmour ne veut pas le comprendre.
Eric Zemmour ne veut pas comprendre que l'on n'a pas le droit de boire, pas le droit de fumer, pas le droit de s'exprimer, puisque justement — et c'est cela la merveille — c'est la démocratie. Cochin disait : si l'on nous coupe la parole, c'est que le peuple s'exprime. Et le peuple c'est quoi ? La justice, la liberté, la tolérance, le tollé rance, pardon, la liberté d'expression, le bonheur de se faire exterminer par Staline, le bonheur d'obéir à Robespierre et sa Terreur, le bonheur de voter pour Hitler, le bonheur de financer les Hedge Funds chargés de liquider l'euro, et celui aussi d'aller se faire liquider ici-bas, dans la rue, à Kaboul ou ailleurs...
Au-dessus de la démocratie, Eric — le roi, quelque part — Zemmour a mis l'amour de la patrie. On peut être patriote français, désolé, chers ennemis, même si l'on est juif, même si l'on est arabe, berbère, face de citron, comme disait Pagnol, malgache ou je ne sais quoi : pas si l'on est socialiste ou journaliste, ce qui en France revient au même (statistiques ? 93 % des étudiants en journalisme en France se disent de gauche).
Faut-il détruire Carthage ? Je dis : il faut défendre Zemmour. Les juges, les journalistes, ils ne pourront pas tous nous tuer. On n'est tout de même pas dans un western.
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