Qu'un pays qui défende contre vents et marées et avec une telle force de conviction la vie humaine dans toute sa dignité bénéficie d'une croissance économique enviée par ses voisins, il n'y a qu'un pas pour dire qu'il y a ici lien de cause à effet.

La position de notre gouvernement sera toujours de défendre la vie. Nous ne serons jamais d'accord avec quelque disposition que ce soit dont l'objectif serait de tuer la vie de l'enfant à naître.

Sebastian Piñera, Président de la République du Chili

Le Chili, longue bande côtière de 15 millions d'habitants longeant l'Océan Pacifique, fait figure de résistant irréductible face à la vague néo-socialiste déferlant depuis un peu plus d'une décennie sur l'Amérique du Sud. En effet, à l'exception de la Colombie, le Chili est le seul pays de la région à être actuellement dirigé par un gouvernement de centre-droit. Le président de la République du Chili, Sebastian Piñera, élu en 2010 en tant que candidat du parti Rénovation Nationale, se situe clairement et avec conviction sur une ligne libérale-conservatrice unique pour un pays latino-américain.

A la tête d'un des pays à l'économie la plus libérale du monde (à la 11e place selon l'Index of Economic Freedom du think-tank conservateur américain Heritage Foundation et du Wall Street Journal), héritage des Chicago Boys de l'ère Pinochet ayant préparé la voie à la démocratisation du système politique et à la libéralisation des structures économiques, Sebastian Piñera, frère de José Piñera, économiste et homme politique libéral ayant mis en place le système de retraites par capitalisation le plus abouti de la planète, et neveu de l'archevêque Bernardino Piñera Carvallo, ce président millionnaire et homme d'affaires brillant se veut l'avocat convaincant d'une société pleinement démocratique dont l'économie dynamique et la force des valeurs morales sont les soutiens les plus solides. En effet, contrairement à la quasi-totalité des pays d'Amérique du Sud en passe d'établir, quand cela n'est pas déjà fait comme en Argentine par exemple, des législations ultra-permissives en matière d'avortement, et de mariage homosexuel, le gouvernement chilien en place s'est constamment opposé à toute réforme allant dans ce sens et promeut activement une politique pro-vie et pro-mariage.

Diffusion de spots TV visant à convaincre les jeunes mères de prendre conscience de la vie qu'elles portent en elles, conservation et renforcement d'une des législations les plus restrictives en matière d'avortement du monde occidental, bien que récemment remise en question par l'opposition et une partie de la majorité gouvernementale, et engagement public et assumé du Président Piñera en faveur de la défense de la vie sont la preuve que le Chili protège ses enfants à naître comme peu de pays aujourd'hui. En ce qui concerne la question homosexuelle, le gouvernement s'oppose de façon décidée à toute redéfinition du mariage et le Président Piñera a affirmé de manière remarquable son soutien à l'interprétation traditionnelle de celui-ci. Ceci est toutefois à nuancer avec le fait qu'il a signé en août 2011, conformément à une promesse faite durant la campagne présidentielle, un projet de loi pour la reconnaissance civile des couples homosexuels. Il justifie cette prise de position par le fait que selon lui toutes les formes de famille méritent le respect, la dignité et le soutien de l'Etat.Enfin, il est intéressant de constater que l'Eglise Catholique du Chili, bien que ne bénéficiant traditionnellement pas d'autant de pouvoir d'influence que certaines de ses consoeurs sud-américaines, fait preuve d'un beau dynamisme malgré ses faiblesses structurelles.

Qu'un pays qui défende contre vents et marées et avec une telle force de conviction la vie humaine dans toute sa dignité bénéficie d'une croissance économique enviée par ses voisins, il n'y a qu'un pas pour dire qu'il y a ici lien de cause à effet. Et c'est en gardant toujours à l'esprit que bien-être social et prospérité économique sont étroitement liés que le Chili continuera à être cette oasis qui croît dans un désert de culture de mort.

Jérémy Mattera. Jérémy rejoint l'équipe de rédaction Liberté Politique JEUNES, toutes les nouvelles bonnes volontés sont les bienvenues !

 

 

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