De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :
Le gouvernement socialo-communiste qui règne actuellement sur l’Espagne a finalement réussi à obtenir l’exhumation du général Franco de la tombe qu’il occupait à El Valle de los Caidos.
La première chose qui frappe dans cette affaire, c’est que la gauche ne lâche jamais rien et poursuit de sa haine même les morts. On se souvient que, pendant la guerre d’Espagne, les Rouges n’hésitèrent pas à ajouter les profanations de sépultures aux multiples tortures qu’ils pratiquèrent. De ce point de vue au moins, on peut dire que les nationalistes, qui ne furent pas tous des enfants de chœur, étaient autrement plus civilisés que leurs adversaires.
La dépouille de Franco est ainsi une énième victime de la haine de la gauche.
Il faut dire que l’homme a de quoi énerver, puisqu’il fut l’un des très rares chefs militaires et politiques à battre militairement le communisme.
Mais cela même devrait en faire un personnage d’intérêt pour tout Européen un tant soit peu attaché aux libertés.
Au lieu de quoi, la quasi-totalité de la presse mondiale s’est réjouie de l’exhumation du « dictateur Franco ». Avez-vous remarqué comme les dictateurs de droite ont droit à l’énoncé systématique de cette « qualité », alors que l’on ne parle guère du « dictateur Staline » ou du « dictateur Mao », pourtant singulièrement plus sanguinaires que le général Franco ?
Au reste, Franco était un bien singulier dictateur, qui prépara sa succession des décennies avant sa mort afin d’assurer que l’Espagne puisse renouer avec la prospérité et les libertés, après les années noires de la guerre civile et la difficile reconstruction qu’il mena à bien.
Là aussi, il est frappant que les dictateurs de droite préparent souvent la transition démocratique, quand les dictateurs de gauche ruinent leur pays pour éviter tout « retour en arrière ».
Le plus impressionnant peut-être, dans cette sordide affaire, réside dans le symbolisme du lieu. El Valle de los Caidos (ceux qui sont tombés en espagnol) est un lieu superbe à quelques kilomètres de Madrid, où le général Franco, à la fin de la guerre civile, décida d’enterrer les morts des deux camps, installant un monastère pour prier pour le repos des âmes des morts.
Il est assez rare que le vainqueur d’une guerre civile pousse la magnanimité jusqu’à traiter ses anciens ennemis en frères et ce geste de paix aurait pu impressionner les commentateurs.
Cependant, c’est le contraire qui advint : El Valle de los Caidos est voué aux gémonies au motif qu’elle aurait été bâtie par des prisonniers politiques.
Soit, mais alors, de grâce, cessons de nous extasier devant les « admirables réussites » soviétiques ou chinoises qui doivent tant à des millions d’esclaves des camps communistes !
D’ailleurs, sait-on que les prisonniers politiques espagnols étaient volontaires et bénéficiaient d’une remise de peine pour construire El Valle de los Caidos (qui, soit dit en passant, n’était pas prévue pour être le « mausolée de Franco », comme le laissent croire les médias : ce n’est qu’après la mort de Franco que le roi Juan Carlos décida de l’y enterrer) ? Les prisonniers de Staline ont-ils bénéficié des mêmes avantages ?
Ajoutons que nous, Français, ne devons pas seulement à Franco d’avoir échappé au communisme. Nous lui devons également la défaite du nazisme, puisqu’il refusa à Hitler le contrôle de Gibraltar, qui aurait empêché les Alliés de prendre pied en Afrique du Nord.
Mais il est tellement plus facile de récrire l’histoire de façon manichéenne !
En tout cas, on mesure à quel point un procès international des crimes communistes serait utile pour relire l’histoire avec un peu de mesure.
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