Article rédigé par Document, le 16 mai 2007
Dans l'avion qui l'emmenait à São Paulo, le 9 mai, Benoît XVI s'est livré à une conférence de presse improvisée avec les journalistes qui l'accompagnaient. Le pape a ouvert le feu avec une brève introduction, puis a répondu de manière simple et directe aux questions sur l'excommunication des politiciens pro-IVG, la théologie de libération, et la béatification de Mgr Oscar Romero.
Les questions n'avaient pas été soumises à l'avance, et l'échange a duré environ 26 minutes, principalement en italien. Voici le texte de la retranscription du National Catholic Reporter, dont nous proposons en exclusivité la traduction française.
Benoît XVI. - Bonjour à bord de cet avion ! Nous sommes maintenant au-dessus du Sahara, en route vers le "Continent de l'espoir". Je me rends à cette rencontre en Amérique latine avec une grande joie, et avec un grand espoir.
Nous aurons divers moments importants, d'abord à Sao Paulo, la rencontre avec la jeunesse, et puis la canonisation à Sao Paulo du premier saint né au Brésil, et cela me semble aussi une manifestation importante de ce voyage. Ce saint franciscain illustre les fruits du charisme franciscain au Brésil. Il est connu comme le saint de la réconciliation et de la paix. Ceci me semble aussi un signe important, une personnalité qui a su créer la paix, et donc aussi la concordance sociale humaine.
Puis, la visite à la Ferme de l'espoir est également importante, un endroit où les forces de guérison qui sont contenues dans la foi deviennent claires, pour ouvrir les horizons de la vie. Tous ces problèmes de drogues naissent d'une absence d'espoir en l'avenir. Aussi, une foi qui s'ouvre au futur sait guérir, et cette force — la force de guérir pour donner l'espoir, et un horizon au futur, est très importante.
En conclusion, le but premier de ce voyage est la réunion avec les évêques du CELAM, qui sera la cinquième conférence continentale des évêques de l'Amérique latine, dont le contenu en lui-même est principalement religieux - pour donner la vie en Christ, et se faire des disciples du Christ.
Nous savons que chacun veut avoir la vie, mais la vie n'est pas complète si elle ne contient pas, s'il lui manque un sens ou une orientation pour savoir où aller. En ce sens, même si cette rencontre répond en premier lieu à la mission religieuse de l'Église, elle porte également sur les conditions aux nécessaires solutions aux grands problèmes sociaux et politiques de l'Amérique latine. En tant que telle, l'Église ne fait pas de politique, nous respectons la nature laïque (secular) de l'État. Mais nous offrons les conditions permettant à une saine politique, et aux solutions aux problèmes sociaux, de pouvoir mûrir.
Ainsi, nous voulons encourager les chrétiens qui sont conscients du don de la foi, la joie de la foi, qui connaissent Dieu et qui donc connaissent également le "pourquoi" de notre vie. De cette façon, ils seront capables d'être des témoins du Christ, et ils apprendront aussi bien les nécessaires vertus personnelles que les vertus sociales, le sens de la légalité qui est essentiel à la formation de la société. Nous connaissons les problèmes de l'Amérique latine, et nous voulons mobiliser la capacité de l'Église, de sa force morale et de ses ressources religieuses, pour répondre à sa mission spécifique et à notre responsabilité universelle à l'égard de la personne humaine en tant que telle, et de la société en tant que telle.
1/ D'O Globo, Brésil .- Sainteté, que peut faire l'Église à propos du problème de la violence, qui, au Brésil, a pris aujourd'hui d'énormes proportions ?
Benoît XVI. - Celui qui a la foi en Christ, celui qui a la foi dans ce Dieu qui est réconciliation et qui, avec la croix, nous a donné le signe le plus fort possible contre la violence, n'est pas violent et aide les autres à surmonter la violence. Ainsi, la meilleure chose que nous pouvons faire est d'instruire des personnes dans la foi en Christ, pour apprendre le message de la personne du Christ, pour être en hommes de foi résistant automatiquement à la violence, et mobilisent avec la force de la foi contre la violence.
2/ Du Mexique. —Votre sainteté, au Brésil il y a un projet de référendum au sujet de l'avortement. Il y a deux semaines, Mexico décriminalisait l'avortement. Que peut faire l'Église pour s'assurer que cette tendance ne s'étende pas à d'autres pays latino-américains ? Comme vous le savez, l'Église a été accusée d'ingérence (interference) au Mexique. Soutenez-vous la position des évêques mexicains selon laquelle les législateurs qui approuvent ces lois sont excommuniés ?
Bien, il y a une grande lutte de l'Église au nom de la vie. Vous savez que le pape Jean Paul II a fait de cette lutte un point fondamental de son pontificat Il a écrit une grand encyclique sur "le don de la vie". Naturellement, nous suivons ce message. La vie est un don, la vie n'est pas une menace. Ceci me semble important.
Les racines du mensonge de ces législations, est en premier lieu dans un certain égoïsme, et d'autre part aussi dans le doute sur le don de la vie, sur sa beauté, et aussi bien sans le doute au sujet du futur. L'Église répond à ces doutes, surtout en disant que la vie est belle, qu'elle n'est pas quelque chose de douteux, que c'est un don. Même dans des circonstances difficiles, une vie humaine est un don. Par conséquent, nous devons recréer cette conscience de la beauté du don de la vie.
Concernant le doute au sujet du futur, évidemment il y a beaucoup de menaces dans le monde, mais la foi nous donne la certitude que Dieu est toujours plus puissant dans la réalité de l'histoire. Ainsi, nous pouvons donner la vie à de nouveaux êtres humains avec confiance, et avec la connaissance que la foi garantit la beauté de la vie. À l'avenir, nous pourrons résister à cet égoïsme et à ces craintes qui sont aux racines de ces législations.
3/ De la TV brésilienne. —Votre sainteté, vous avez parlé souvent du relativisme en Europe, de la pauvreté en Afrique, et également des problèmes du Moyen-Orient. Mais l'Amérique latine est un peu absente de vos références. Est-ce que c'est parce que ce n'est pas un vrai souci pour vous, ou aurez-vous quelque chose de spécifique à dire à son sujet ?
Non, j'aime beaucoup l'Amérique latine. Je l'ai visité à de nombreuses reprises, j'y ai beaucoup d'amis. Je sais qu'elle a de grands problèmes, mais je sais d'autre part ses grandes ressources humaines.
Bien sûr, récemment les problèmes du Moyen-Orient, de la Terre sainte, de l'Irak etc. ont été dominants, et les ont placés en priorité. En outre, les souffrances de l'Afrique sont considérables, comme nous le savons. Mais, je ne pense pas moins à l'Amérique latine. J'aime l'Amérique latine. C'est le plus grand continent catholique, et donc dans un sens, il relève de la plus grande responsabilité du pape. Pour cette raison, je suis heureux que finalement le moment soit arrivé d'être en Amérique latine, de confirmer l'engagement de Paul VI et de Jean Paul II, et de poursuivre dans la même direction.
Naturellement, d'une manière spéciale, j'ai à cœur que le plus grand continent catholique soit également un continent exemplaire, que les grands problèmes humains puissent y être résolus et que notre collaboration avec les évêques, avec les prêtres, religieux et laïcs, fasse en sorte que ce grand continent catholique soit également un continent de la vie et, vraiment, de l'espoir. Pour moi, c'est une responsabilité primordiale.
4/ De La Repubblica, Italie. —Votre sainteté, dans votre discours d'arrivée, vous dites que l'Église forme les chrétiens, donne des indications morales, de sorte que les gens prennent leurs décisions librement en conscience. Êtes-vous d'accord avec l'excommunication des députés mexicains sur la question de l'avortement ?
Oui, cette excommunication n'est pas quelque chose d'arbitraire, mais cela fait partie du Code [de droit canon]. Ceci est basé simplement sur le principe que le meurtre (killing) d'un enfant humain innocent est incompatible avec l'entrée en communion avec le corps du Christ. Ainsi, [les évêques] n'ont rien fait de nouveau, d'étonnant ou d'arbitraire. Sous cet éclairage, ils ont simplement annoncé publiquement ce qui est contenu dans la loi de l'Église, et la loi de l'Église est basée sur la doctrine et la foi de l'Église, qui exprime notre reconnaissance pour la vie, et que l'individualité humaine, la personnalité humaine, est présente dès le premier instant [de la vie].
5/ De Alex Springer Verlag, RFA (en allemand). —Vous sentez-vous soutenu comme il faut par les Allemands ?
Je répondrai en italien. On me demande si je me sens suffisamment soutenu par les Allemands, et si j'éprouve une quelconque nostalgie pour l'Allemagne. Oui, je me sens suffisamment soutenu. Naturellement, il est normal que dans un pays qui est à la fois protestant et catholique, et où il y a beaucoup de personnes non-baptisées, chacun ne soit pas d'accord avec le pape. C'est tout à fait normal. Mais j'ai également senti un grand soutien même de la part des non-catholiques allemands. Ce soutien est beau, et il m'aide. J'aime mon pays, mais j'aime également Rome, et maintenant je suis un citoyen du monde. Ainsi, je suis partout chez moi. Mon pays est près de mon cœur, comme tous les autres.
6/ De la TV RAI, Italie. —Dans votre livre Jésus de Nazareth, vous faites référence à une crise dramatique de la foi. En Amérique latine, ce que nous voyons n'est pas peut-être pas vraiment une crise de la foi comme un effondrement. À la théologie de la libération s'est substituée la théologie des sectes protestantes, qui promettent un paradis de la foi à bon marché. L'Église catholique perd des fidèles. Comment peut-elle refouler cette lame de fond, et enrayer cette hémorragie de fidèles catholiques ?
C'est précisément notre souci commun durant cette cinquième conférence générale de la CELAM. Nous voulons trouver des réponses convaincantes. Ce succès des sectes montre, en premier lieu, qu'il y a une soif de Dieu, une soif de religion. Les gens veulent être près de Dieu, et ils cherchent sa proximité. Naturellement, ils espèrent également et ils attendent des solutions à leurs problèmes quotidiens. Nous, Église catholique, devons accepter notre responsabilité lors de cette cinquième conférence de faire une Église plus missionnaire, plus dynamique en réponse à la soif de Dieu. Nous devons nous rendre compte que toutes les personnes, et particulièrement les pauvres, veulent avoir Dieu près d'eux. Nous devons également nous rendre compte aussi qu'avec cette réponse à la soif de Dieu, nous devons aider les gens à trouver les conditions d'une vie juste, aussi bien micro-économiques, dans des situations très concrètes comme le font les sectes, que macro-économiques, pensant à toutes les exigences de la justice.
7/ Du National Catholic Reporter, USA. —Votre sainteté, il reste beaucoup de représentants de la théologie de la libération au Brésil. Leur adresserez-vous un message spécifique ?
Je dirais que les changements de la situation politique ont également profondément changé la situation à laquelle faisait face la théologie de la libération. Désormais, il est évident que ces formes faciles de millénarisme, qui ont promis, sur la base d'une révolution imminente, de produire toutes les conditions d'une vie juste, ont été confondues. Aujourd'hui, tout le monde le sait.
Maintenant, la question est exactement de savoir comment l'église devrait être présente dans la lutte pour les réformes nécessaires, dans la lutte pour des états de vie justes. Sur ce point, naturellement, les théologiens sont divisés, comme les sociologues et la science politique. Nous, avec nos instructions de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avons cherché à aider le pape en donnant des éléments de discernement. L'idée était de se libérer des formes fausses de millénarisme, et aussi d'une confusion erronée entre l'Église et le processus politique, entre la foi et la politique.
Nous avons voulu démontrer la mission spécifique de l'Église, qui est précisément de répondre à la soif de Dieu, et ainsi, d'une part, d'instruire les personnes aussi bien aux vertus tant personnelles que sociales, conditions pour guider le droit, et d'autre part indiquer les orientations pour une politique juste — une politique que nous ne créons pas nous-mêmes, mais dont nous devons indiquer les grands principes et la détermination des valeurs. Nous pouvons également créer les conditions humaines, sociales et psychologiques avec lesquelles une telle politique peut se développer.
Ainsi, il y a l'espace pour un débat légitime sur comment faire ceci, sur ce qui est la meilleure manière de rendre effective la doctrine sociale de l'église. Dans cet esprit, quelques théologiens de libération poursuivent cette voie, d'autres prennent d'autres positions. Par exemple, il y a la question des personnes indigènes, mais évidemment nous ne pouvons pas aborder tous ces détails. De toute façon, la signification de l'intervention du magistère n'était pas de détruire l'engagement pour la justice, mais de le guider sur les droits chemins, y compris dans la distinction appropriée entre responsabilité politique et responsabilité ecclésiale.
8/ De Colombie. —Vous êtes allé deux fois en Colombie en tant que cardinal, et nous savons qu'elle reste près de votre cœur. Nous voulons savoir ce que vous pensez de la façon dont nous pouvons aller de l'avant, particulièrement pour faire face à la situation de conflit interne.
Naturellement, je ne suis pas un oracle qui a automatiquement la bonne réponse. Je pense que les évêques travaillent dur pour trouver des réponses. Je peux seulement confirmer la ligne fondamentale des évêques, qui est celle d'une éducation forte dans la foi, qui est la meilleure garantie contre la croissance de la violence. L'éducation des consciences est essentielle pour sortir de cette situation.
Naturellement, des situations économiques sont également à prendre en compte. Les petits fermiers, par exemple, dépendent d'un marché qui peut faire de grands dommages, et ils vivent au jour le jour. Pour dénouer l'imbrication de ces facteurs économiques, politiques et idéologiques, nous pouvons seulement aller de l'avant avec une grande détermination, basant nos décisions sur la foi, qui implique le respect de la légalité, l'amour et la responsabilité des autres. Pour moi, il semble que l'éducation dans la foi est l'éclairage le meilleur et le plus sûr, notamment pour résoudre lentement ces problèmes très concrets.
9/ D'I-Média, France. —Votre sainteté, nous arrivons dans le continent de l'archevêque Oscar Romero. Beaucoup parlent de son procès de béatification. Pouvez-vous nous dire où nous sommes ? Est-il prêt pour la béatification ? Comment voyez-vous cette figure ?
Je n'ai pas les dernières informations de la congrégation compétente. Je sais qu'il y a beaucoup de questions en suspens à travers ce procès. Je sais que sa cause avance très bien. L'évêque de Terni, Mgr Paglia, a écrit une biographie très importante, qui clarifie beaucoup de points qui étaient en discussion. Mgr Romero était certainement un grand témoin de la foi. Il était un homme de grande vertu chrétienne, qui s'était dévoué à la paix et contre la dictature. Il a été tué au cours de la consécration, c'était donc une mort véritablement incroyable, un témoignage de la foi. Le problème est que quelques factions politiques ont voulu s'approprier Romero pour eux-mêmes, comme une bannière, injustement. Comme [Mgr Paglia] le montre très bien, la figure [de Mgr Romero] lui-même nous libère de ces tentatives injustes. Cet évêque, en tant que personne, mérite la béatification, je n'ai aucun doute. Mais nous devons regarder le contexte, et j'attends ce que la congrégation me dira.
10/ Du Brésil (en portugais). —Quel est votre compréhension de la culture du Brésil, de sa formation, et de son rapport avec la politique ?
Je ne suis pas suffisamment bien informé pour répondre dans le détail, et je ne veux pas entrer dans la politique. Autant que le permet mon approche personnelle du Brésil, c'est le plus grand pays d'Amérique latine, qui s'étire le long de l'Amazone jusqu'à l'Argentine, et qui inclut tant de cultures indigènes. J'ai entendu dire que plus de 80 langues y sont parlées, etc. Il y a également une présence forte d'Afro-Américains, d'Afro-Brésiliens. Il est fascinant de voir comment ces personnes se sont constituées, également comment la foi catholique est née ici dans le temps, avec beaucoup de difficultés. Nous savons qu'à la fin du XVIIIe siècle, l'Église a été persécutée par les forces libérales. De mon point de vue, il est important de suivre ces peuples chrétiens-catholiques d'Amérique latine. Je ne suis pas un spécialiste, mais c'est ici qu'une partie importante, une partie fondamentale, du futur de l'Église catholique se décidera, cela me semble évident. Je veux approfondir toujours plus ma conscience de ce monde.
10/ De la radio catholique au Portugal. —Votre sainteté, je viens du Portugal. Les Portugais suivent et prient pour ce voyage, qui coïncide avec le 13 mai, le quatre-vingt-dixième anniversaire des apparitions de Fatima. Voulez-vous nous proposer un mot au sujet de cette coïncidence, ainsi que pour les Portugais ?
Oui, parce que pour moi c'est vraiment un signe de la Providence que ma visite à Aparecida, le grand sanctuaire marial du Brésil, coïncide avec le quatre-vingt-dixième anniversaire des apparitions de la Madone de Fatima. De cette façon, nous voyons que la même mère, cette mère de Dieu et mère de l'Église, notre mère, est présente aux divers continents, qu'elle montre elle-même qu'elle est mère des divers continents, toujours de la même manière mais avec une proximité pour chaque personne. Pour moi, c'est très beau. C'est toujours la mère de Dieu, toujours Marie, mais dans un certain sens, elle est "inculturée", avec son visage spécifique partout où elle est - à Aparecida, à Fatima, à Lourdes, dans tous pays de la Terre. Ainsi, elle se révèle en tant que mère qui est près de chacun, et chacun peut venir près d'elle comme une autre mère à travers son amour maternel. Ce lien que la Madone crée parmi les continents, parmi les cultures, parce qu'elle est près de chaque culture qu'elle unit toutes, me semble important - cette spécificité des cultures, qui ont leur richesse, mais menant à la communion dans l'unique famille de Dieu.
11/ Du Brésil (en portugais). —Beaucoup de Brésiliens ne veulent pas nécessairement entendre le message de l'église. Que pouvez-vous faire à ce sujet ?
Ce n'est pas un problème spécifique du Brésil. Dans chaque partie du monde, il y a un bon nombre de gens qui ne veulent pas écouter. Nous espérons qu'au moins, ils entendent, de sorte que s'ils entendent, ils puissent également répondre. Nous cherchons également à convaincre ceux qui ne veulent pas nécessairement nous entendre. Naturellement, même Notre Seigneur ne pouvait pas réussir à obtenir de chacun qu'il l'écoute. Nous n'espérons pas qu'à n'importe quel moment nous pourrons persuader tout le monde. Mais j'essayerai, avec l'aide de mes collaborateurs, de parler au Brésil à cette occasion avec l'espoir que beaucoup de gens voudront écouter, et que beaucoup puissent être convaincus que c'est le chemin à prendre. Naturellement, je laisserai ouverte, au niveau du détail, la possibilité [que s'expriment] beaucoup d'options et d'avis différents.
Pour en savoir plus :
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