11 mai, Journée mondiale des vocations. "Mon Père", ce héros : la réalité dépasse la fiction
Article rédigé par Bertrand Dumas-de Mascarel, le 09 mai 2003

Qui n'a pas croisé, un jour, la figure d'un saint prêtre ? Pourquoi leur donnons-nous le titre de Père ? Donner sa vie pour ses frères... Des romanciers et des cinéastes y ont vu une dimension héroïque.

Alors, attention à ne pas en parler avec des mots terre à terre. Au moment de l'eucharistie, le prêtre n'est-il pas Jésus lui-même qui rompt le pain ? Dans la confession, n'est-ce pas Dieu qui nous pardonne par sa bouche ? Il y a quelque chose d'exceptionnel dans cette vocation. Raison de plus pour dégager le VRAI du FAUX.

La crise des vocations, c'est du passé : VRAI

Les ordinations ont chuté de 1 600 à 200 par an, entre 1948 et 1972. De l'histoire ancienne ! Depuis, elles se stabilisent, plutôt. Ne regardons pas que du côté de la France. Dans le monde, elles sont plutôt à la hausse et parfois même en Europe : cette année 31 nouveaux prêtres sont ordonnés pour le seul diocèse de Rome. Si le nombre est faible face aux besoins, la qualité et la solidité des nouvelles vocations comptent beaucoup. Néanmoins, voir des prêtres mourir sans être remplacés reste douloureux.

La chasteté est un problème : FAUX

Pour le moine, la chasteté est une condition à son état (un vœu). Le prêtre, lui, la vit par choix. Avec la grâce reçue (le sacrement de l'ordre), il s'en remet chaque jour à l'amour de Dieu. "Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis" (Jn 15, 15). Pourquoi notre époque, qui connaît tant de célibataires et s'en vante, jugerait-elle leur célibat ? La fécondité d'un célibat consacré nous rappelle combien toute fécondité vient de Dieu. Ainsi, le mariage devient également une vocation sainte, pas seulement utile à la procréation !

Si les prêtres pouvaient se marier, il y aurait plus de séminaristes : FAUX

Les orthodoxes, qui ordonnent des hommes mariés, ne recrutent pas plus. Et chez les anglicans, c'est l'effondrement des vocations. Plusieurs reviennent même au catholicisme romain... Attention : seuls des hommes déjà mariés ont été ordonnés, jamais le contraire. Dieu, l'unique Espérance, appelle des hommes dégagés de toute aspiration à une existence sociale ou civile ordi-naire. C'est possible à 15 ans, comme c'est arrivé à Don Bosco. Vouloir ordonner aussi des femmes est une invention moderne. S'y opposer n'est pas une question d'inégalité mais de symbolique. Les petits qui croient au père Noël ne reconnaîtraient pas une mère Noël... Or, Jésus a dit : "Qui m'a vu, a vu le Père" (Jn 14, 9.2). Qui voit un prêtre voit aussi Jésus et donc le Père. D'où le titre porté par le prêtre. Sur la Croix, Jésus nous a donné une Mère, la sienne : Marie.

Nous ne manquerons jamais de prêtres : VRAI

L'affirmer n'est pas osé, mais spirituel. Jésus nous l'a promis, il pourvoira à nos besoins. C'est lui qui appelle ! Il suffit d'avoir des oreilles pour entendre (et des yeux pour lire TL notre hebdo...) La pauvreté en nombre est une richesse ! Elle nous rappelle notre devoir d'annoncer Jésus, de vivre la Charité. Ce n'est pas réservé qu'aux prêtres et aux saints ! Il faudra aussi repenser l'organisation millénaire des paroisses. Le christianisme est né dans les villes, avec des communautés de moines à la campagne. À nous de rejoindre nos prêtres où Dieu les fera rayonner. Finie l'Église self-service. Le clergé redevient un trésor.

Analyse à paraître dans l'hebdomadaire pour pré-adolescents T.L. notre hebdo (édition du 7 au 13 mai), 3, rue Geoffroy-Marie 75009 Paris, tél. 01 53 34 14 61, site : www.tousenligne.com

"Abonner les collégiens à l'espérance." Les collégiens s'ennuient, dit une enquête...Tous en ligne notre hebdo (TL) se propose de "répondre aux attentes spirituelles propres aux pré-ados (11-15 ans)". Le journal aborde pour cela "tous les aspects de leur personnalité, avec l'annonce de la Parole et des témoignages". Chaque semaine, TL fait le pari de "redonner du sens à leur vie". Fortement interactif (30% des articles sont issus de leurs questions), il veut les rejoindre "dans leur univers" et les ouvrir "sur Dieu et les autres". Ainsi, TL Notre hebdo est conçu "en fonction de leurs habitudes de lecture, avec un graphisme web structuré par des codes visuels".

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