Article rédigé par , le 11 septembre 2008
Lionel : le titre est sans équivoque, le journaliste Claude Askolovitch a voulu aller au plus intime, comprendre comment s'est construite la personnalité du premier ministre. Il revient longuement sur l'itinéraire parfois trouble du père, les liens avec le trotskisme.
Mais là où Serge Raffy, l'autre biographe de Jospin en cette rentrée, s'attardait sur la famille, Askolovitch s'intéresse davantage aux proches que Lionel s'est choisi. Ses amis de jeunesse, comme Michel Lautrec, le copain éducateur et trotskiste, avec qui il partait en colonie dans le Jura, pour encadrer des jeunes "pré-délinquants". Le Lionel d'alors était "bordélique à souhait", voulait changer le monde, n'hésitait jamais à se battre. Ce sont ensuite les copains de fac, la "bande des polios" du campus d'Antony, mais aussi "Ernekind", Ernest-Antoine Seillière, rencontré à l'E.N.A., et qui partagera un temps le bureau de Jospin au Quai d'Orsay. Les deux hommes s'entendent bien, leurs disputes complices font la joie des collègues pendant la pause-café. On découvre également un Jospin amoureux, prêt à tous les stratagèmes pour récupérer Elisabeth, sa première femme dont il s'était un temps séparé. Et qui plus tard la quittera en une journée. C'est donc un itinéraire complexe, loin de l'image de l'homme simple et austère que Jospin a pu donner – et qui fait toute la saveur de cette biographie copyright amazon.fr
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