Article rédigé par , le 11 septembre 2008
A l'occasion du cinquantenaire de la mort de René Guénon, l'auteur retrace la vie de ce philosophe qu'un commentateur qualifia d'invisible tant il fut discret et effacé. De son enfance en milieu catholique à son adhésion à l'Islam, en passant par son intérêt pour l'ésotérisme, l'occultisme, l'hindouisme et son initiation maçonnique, Guénon surprend en se montrant un infatiguable chercheur d'absolu et un précurseur du dialogue interreligieux.
Cet ouvrage très complet propose une vivante évocation de la tradition symbolique, que René Guénon a eu le mérite d'épurer. Sa pensée, tout en interrogeant les apports de l'Orient à l'Occident, les mythes et les symboles, dénonce les pseudo-religions, les sectes, le théosophisme ou l'erreur spirite, et évite le piège du syncrétisme. René Guénon estimait que tout homme doit tendre à la réalisation spirituelle et il fut un juge impitoyable de notre civilisation occidentale matérialiste. Jean-Luc Maxence éclaire l'itinéraire exceptionnel de cet auteur qui, en une vingtaine de livres, marqua plusieurs figures de son époque, de René Daumal à Louis Pauwels ou Raymond Abellio, et dont l'oeuvre était considérée comme " l'une des plus singulières de ce temps " par le cardinal Daniélou, même si celui-ci ne partageait pas ses idées. Rebelle, inclassable, la pensée du " philosophe invisible " appartient au patrimoine de la philosophie.
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