Article rédigé par , le 11 septembre 2008
Vladimir Knezevitch, dit " le Roi des montages ", est le président autoproclamé de la République du Monterosso, quelque part dans les Balkans : charismatique, il lui arrive néanmoins d'utiliser des méthodes musclées.
Le Président des Etats-Unis d'Amérique, démocrate, décide de mettre fin à cet état de fait et sollicite certains services pour le faire enlever, en même temps qu'il assure la mise en place à Helsinki d'un Tribunal des Droits de l'Homme, où il est prévu de déférer le futur prisonnier.Les deux premières tentatives, militaire puis féminine, se révèlent des échecs cuisants.Il est alors envisagé de mettre à contribution, entre autres, les services secrets français : c'est le jeune capitaine au pseudo de Martin qui se retrouve officier traitant.Tout y est. Le jeune officier droit et honnête, issu d'une des meilleures familles de Bretagne, époux de la charmante Bérengère, connu chez de vieux parents parisiens ... Le vieil officier qui connaît toutes les ficelles du métier et quelques roublardises et délicatesses en plus ... Le président traqué, dont le fils aîné est assassiné et dont la belle fille se trouve bien séduisante ... L'officier russe, formé auprès de l'Armée rouge, du KGB et d'autres organisations du même tonneau ... L'esthète parisien du XVIème arrondissement qui feint quelque clerc orthodoxe pas très clair ... Les lois à qui on fait dire ce qu'on a envie de faire dire ...Et même beaucoup plus : d'une part on lira avec une extrême attention les chapitres V à VIII, qui aboutissent à une confrontation très violente entre un catholique et un musulman. D'autre part, par rapport à ce genre de littérature et d'auteur, on appréciera particulièrement que les personnages soient bien croqués, tout en gardant dans leur être et comportement beaucoup de réalisme : l'auteur ne cède pas à la caricature.Tout du long du " thriller métaphysique ", on imagine une histoire en train de se dérouler, et à laquelle on prend part, tel un figurant. On a alors une envie furieuse, quelques pages avant la fin, et sans toutefois trop le déranger dans son occupation (chut !...), d'aller rencontrer 2K, tel un frère, tel le meilleur ami, et de lui dire : non, les gars comme toi, il y en aura toujours, vous n'êtes pas une espèce en voie de disparition. Pourquoi ? Parce ce que, comme Il l'a dit, Il triomphera.J-O Vallet
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