Article rédigé par , le 11 septembre 2009
Vienne, 1916: l'empereur François-Joseph meurt après soixante-huit ans de règne. Son successeur est son petit-neveu, titré Charles ler en Autriche et Charles IV en Hongrie. Agé de 29 ans, accédant au trône en pleine guerre, le nouveau souverain possède un programme : la paix, les réformes.
Négociant en secret avec les Alliés, il fait l'impossible pour sortir son pays du conflit, mais ses efforts n'aboutissent pas.
Proche du peuple, attentif aux questions sociales, il imprime un nouveau style à la monarchie des Habsbourg, mais sa volonté novatrice n'est pas toujours comprise.
En 1918, la guerre étant perdue pour les puissances centrales, la Double Monarchie se disloque et Charles ler doit quitter le pouvoir. Réfugié en Suisse, il tente par deux fois de retrouver sa couronne en Hongrie. Après cet échec, la famille impériale est reléguée à Madère. Sans ressources, elle y fait l'épreuve du dénuement. Cette page sombre, vécue chrétiennement, s'achève dans le drame : le 1er avril 1922, le dernier empereur meurt de maladie, à l'âge de 34 ans.
L'impératrice Zita, sa femme, attend alors son huitième enfant. En le béatifiant, en 2004, Jean-Paul II a voulu faire de Charles d'Autriche, personnage à qui l'Histoire a réservé une destinée tragique, une figure spirituelle pour notre temps, offrant en modèle son amour de la paix et de la justice, et son humilité.
Jean Sévillia est l'auteur d'une série d'essais remarqués, qui lui ont valu un large public : Le Terrorisme intellectuel (2000), Historiquement correct (2003), Moralement correct (2007), tous publiés chez Perrin. Revenant ici à la biographie, il a recouru à des sources qu'il n'avait pas exploitées pour son portrait de l'impératrice Zita (Zita, impératrice courage, 1997).
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