Article rédigé par , le 28 mai 2010
Comme à chaque moment de son histoire, l'Église est vouée en ce début de troisième millénaire à inventer son inscription dans le monde, pour le transformer suivant la logique de l'Incarnation.
À l'époque du développement de l'Action catholique (des années vingt à 1950), puis à celle de l'investissement dans le monde et du privilège théologiquement donné au milieu social (l'après-guerre), a succédé une troisième période : celle du désenchantement du monde. Le catholicisme devient une religion parmi tant d'autres. L'indifférence s'installe et s'étend.
Et pourtant, cette postmodernité est en quête de fondamentaux et de repères d'humanité, de respect des droits de l'homme et de vie spirituelle. Ainsi l'Église, en Occident, vit de profondes mutations. Les fidèles se trouvent au centre de ce bouleversement.
Pour les laïcs, cette situation appelle une prise de conscience de leurs racines baptismales et ecclésiales, un approfondissement de leur identité croyante et confessante, une créativité missionnaire qui conjugue présence au monde, dialogue de raison, témoignages de vie, annonce de la foi, prophétisme et nouvel art de vivre. Dans le champ de leur responsabilité propre, et en particulier la politique, ils doivent affirmer leur foi et témoigner de leur engagement. C'est le grand message du deuxième concile du Vatican : mission et sainteté.
Luc Pinson
***
http://www.amazon.fr/La%C3%AFcs-dans-lEglise-aujourdhui-Dominique/dp/2706707089/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=books&qid=1275069154&sr=1-2/libertepoliti-21 Salvator 2010 110 10,00 Non 10,00 €