Article rédigé par Liberté politique, le 10 janvier 2025
Écrire un éditorial sur le décès de Jean-Marie Le Pen n’est pas une mince affaire. La vie de ce personnage hors-norme mérite évidemment plus que quelques lignes. Parachutiste engagé volontaire en Algérie face aux terroristes du FLN, jeune député, chef de parti et candidat à la présidentielle, mais aussi père de famille, tribun, provocateur et blagueur, le défunt fondateur du Front national a eu une vie bien remplie.
Inutile de revenir sur son parcours, qui s’est achevé à l’âge de 97 ans ; d’autres le feront à notre place. Inutile aussi de revenir sur les jeunes, essentiellement pâles et peu consistants, des quartiers riches de Paris et d’autres grandes villes, qui ont fêté la mort d’un homme qu’ils n’auraient pas eu le courage d’affronter en face quand celui-ci était encore septuagénaire.
Nous nous en tiendrons ici à évoquer l’aspect prophétique du combat de Jean-Marie Le Pen. Pendant toute sa carrière, ce Breton a mis en garde le pays contre les risques que comportait une immigration massive. Les attentats impliquant des « Français issus de l’immigration », ainsi que les banlieues incontrôlables, attestent d’une certaine clairvoyance que seuls quelques sectateurs de la gauche post-communiste contesteront aujourd’hui.
Soucieux de rappeler qu’il ne « faut pas s'en prendre à l'immigré » mais à l'immigration et à ceux qui organisent un système destructeur des peuples, il avait su montrer la voie vers une critique pertinente et, contrairement à ce qui a pu être dit, non vexatoire du phénomène migratoire.
Beaucoup aujourd’hui l’affirment : « Le Pen avait raison ». S’il n’est pas question pour nous de trancher cette question, il semble que les électeurs en soient de plus en plus convaincus. Le Rassemblement national est devenu le premier parti du pays, et si la droite et le centre parviennent à survivre, c’est en chassant sur les terres du parti fondé par Jean-Marie Le Pen, en misant sur des personnalités qui font de l’immigration et de la sécurité des thèmes majeurs de leur communication, à l’image des actuels ministres de l’Intérieur et du garde des Sceaux.
Paria, insulté, haï et fier, Jean-Marie Le Pen aura passé sa vie à faire passer un message. C’est désormais à ses héritiers, de sa famille politique ou non, de se dresser contre l’un des premiers périls qui frappe la France.
Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique
10/01/2025 01:00