Article rédigé par Fdesouche, le 04 septembre 2024
Source [Fdesouche] : On vous a peu entendu depuis le second tour des législatives. Quelle est votre lecture des résultats de ce scrutin ?
Les Français ont voulu exprimer un besoin d’autorité et de liberté. Le RN a de toute évidence gagné le premier tour dans une élection où les gens sont massivement allés voter. Le second tour a montré à l’inverse qu’il y avait une majorité très large de Français qui ne voulaient pas du RN. (…)
Comment sortir de la nasse ?
La situation est inédite parce qu’il n’y a pas de majorité. Elle est surtout périlleuse. Et je vois quatre dangers redoutables.
Le premier, c’est une forme de péril démocratique, qui tient au fait qu’un grand nombre d’électeurs RN doivent avoir le sentiment qu’ils n’ont pas gagné l’élection législative en raison d’une union contre-nature entre des gens qui ne sont d’accord sur rien. À cette frustration s’ajoute celle des électeurs de gauche qui, de bonne ou de mauvaise foi, considèrent qu’ils ont gagné et que ce qui se passe depuis le 7 juillet constituerait une forme de déni démocratique, de coup d’État institutionnel. Lorsque près de deux tiers des électeurs ont le sentiment de s’être fait voler une élection, le péril n’est pas loin.
Le deuxième péril, c’est le péril budgétaire (…)
Le troisième péril, c’est celui de l’immobilisme. (…)