Article rédigé par Le Salon Beige, le 07 juillet 2024
Source [Le Salon Beige] : Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
La messe du septième dimanche après la Pentecôte présente quelques caractères assez particuliers. Elle ne figure pas dans les anciens livres romains, et serait donc d’origine gallicane. Précisons qu’il ne s’agit pas ici du gallicanisme du XVIIe siècle, et des prétentions de l’Église de France à s’ériger en Église nationale indépendante de Rome, mais de la liturgie de l’Église des Gaules antérieure à l’époque carolingienne, alors que l’unité liturgique n’était pas réalisée, et qu’il y avait encore un chant romain (ancêtre du chant grégorien), un chant ambrosien (à Milan), un chant bénéventin, un chant hispanique, un chant gallican etc.. C’est seulement au VIIIe siècle, sous Pépin le Bref et Charlemagne, que la liturgie romaine a été adoptée par tout l’occident chrétien, incorporant cependant certains éléments gallicans, dont cette messe est un témoin. C’est très net en ce qui concerne l’Alléluia, dont la mélodie s’étire en longueur de façon exubérante. De même l’Offertoire est une prière longue et développée, mais à l’opposé l’Introït, le Graduel et la Communion sont très simples et parmi les plus courts du répertoire.
07/07/2024 01:00