Article rédigé par Economie matin, le 30 avril 2024
Source [Economie Matin] : L’émergence de startups spécialisées dans l’intelligence artificielle, levant des fonds colossaux dès leurs premières phases de financement, suscite autant d’admiration que de scepticisme.
Des sociétés comme Anthropic, Photoroom, Bioptimus, ou encore le français Mistral, illustrent parfaitement cette nouvelle tendance. En l’espace de 18 mois, ces entreprises ont réussi à lever des montants astronomiques, 20 millions d’euros en pré-Seed, plus de 100 millions en Seed allant jusqu’à 500 millions dès la série A… Et ce malgré un chiffre d’affaires souvent minime, voire inexistant. Cela pousse à s’interroger sur la rationalité des valorisations attribuées à ces jeunes pousses de l’IA. Rien de plus facile, bien sûr, que de crier à une valorisation folle qui ne serait que le fruit d’un enthousiasme irrationnel de quelques investisseurs déconnectés. Cependant, une analyse plus nuancée révèle que ces évaluations reposent sur trois piliers fondamentaux : l’ampleur des profits futurs envisageables, la rapidité de la croissance attendue, et la probabilité de concrétisation de ces prévisions.
L’ampleur des profits ?
L’impact potentiel des modèles de fondation de l’IA est colossal. Ces technologies promettent de révolutionner des secteurs entiers, de la programmation informatique à la découverte de nouveaux médicaments, en passant par une compréhension plus profonde des mystères de l’univers. Les marchés cibles pour ces innovations sont géants, justifiant des valorisations qui pourraient atteindre des centaines de milliards d’euros.
30/04/2024 01:00