Article rédigé par JDD, le 29 avril 2024
Source [JDD] : TÉMOIGNAGE. Olivia Maurel est née de GPA, et milite désormais pour son abolition à travers le monde. Son franc-parler engendre des critiques de militants ou lobbys pro-GPA.
C’est à l’âge de l’adolescence qu’elle commence à être submergée de questions. « Beaucoup d’éléments me faisaient penser que je n’étais pas la fille de mes parents, confie-t-elle, à commencer par mon propre instinct. J’ai toujours eu ce décalage entre ce qu’ils me racontaient et ce que je vivais intérieurement. » D’autant que le passé est flou : pas de photos de naissance ni de traces d’une mère enceinte, aucune échographie… Elle se lance dans une enquête dont elle donne déjà la conclusion : « Ma vie a commencé par un abandon. Je suis née, et avant même que ma mère ne me voie, j’ai été vendue. »
Sa mère d’intention lui avait toujours caché son âge, mais Olivia découvre qu’elle avait en réalité 50 ans au moment de sa naissance, il y a trente-deux ans. Et d’ailleurs, pourquoi avoir accouché aux États-Unis alors qu’elle est française ? Olivia cherche, et découvre qu’il existe un centre de GPA dans le comté de sa naissance, dans l’État du Kentucky. « Une révélation, une évidence : ça ne pouvait être que ça. » Elle est persuadée de la chose, mais n’en a aucune preuve. Elle ne parvient pas à affronter ses parents qui font la sourde oreille à ses interrogations. Elle traverse alors une période de drames générés par les séquelles psychologiques de cet abandon à la naissance.
29/04/2024 01:00