Article rédigé par Atlantico, le 03 avril 2024
Source [Atlantico] : Malgré de nombreuses critiques sur son bilan, Thierry Breton vise un second mandat à la Commission Européenne. Ses politiques protectionnistes et ses acquisitions hasardeuses suscitent des doutes quant à sa capacité à diriger.
Thierry Breton vise un deuxième mandat à la Commission Européenne, voire même davantage si on en croit ses dernières déclarations hostiles à Ursula von der Leyen. Depuis qu’il est à la Commission Européenne Thierry Breton a cherché à se bâtir un profil de rival de la Présidente, de défenseur de l’industrie européenne et de protecteur des Européens contre les GAFA, parfois à la limite de la surenchère protectionniste. S’il a relativement bien réussi sur le dernier point conjointement avec Marghrete Vestager, avec le Digital Services Act et le Digital Markets Act, force est de constater que, sur le reste de ses compétences, Thierry Breton n’a produit que des communications creuses. Il est un spécialiste du maniement de grandes idées générales derrière lesquelles il n’y a aucun projet concret et opérationnel. Il ne répugne pas à s’attribuer le travail des autres. Ainsi il a cherché à faire croire qu’il était pour quelque chose dans la réussite de l’achat et de la production de vaccins anti Covid. Cette politique a été initiée et magnifiquement gérée par la Directrice Générale de la Santé de la Commission Européenne, l’Italienne Sandra Gallina, sous l’autorité d’une commissaire chypriote inexistante. Quant à la défense de l’industrie européenne, elle a été surtout assurée par le renforcement de la politique anti-dumping et du développement de nouveaux instruments unilatéraux contre les pratiques coercitives, prédatrices, de violation des règles du commerce international et de subventionnement massif par certains pays tiers comme la Chine. Ces instruments sont très bien gérés par le Directeur Général Adjoint de la DG Commerce de la Commission Européenne, chief enforcement officer, le Français Denis Redonnet.
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