Article rédigé par Atlantico, le 20 novembre 2023
Source [Atlantico] : Contrairement à la France, le Danemark n’hésite pas à publier des statistiques sur l’origine de ses délinquants et criminels. Voici les leçons qu'il est possible d'en retenir.
Atlantico : Les données danoises montrent que sur ces 10 dernières années, l'immigration a eu un impact décisif sur la tendance des crimes et délits. Lequel ? Que disent les chiffres danois ? L'immigration augmente-t-elle le coût de la délinquance ?
Jean-Paul Gourévitch : Les études publiées par l’économiste statisticien Marc Vanguard sur X sont riches d’enseignements au moment où le débat sur l’immigration en France approche de son point de rupture. Elles portent sur le Danemark qui catégorise les auteurs d’infraction par origine, cumulant ainsi les immigrés et leurs descendants directs, et non par nationalité. Et aussi sur la comparaison entre l’Italie et l’Allemagne, deux pays qui conservent le critère de nationalité et s’en tiennent aux immigrés et non à leurs enfants.
Les conclusions sont très claires. Au Danemark les immigrés non occidentaux et leurs descendants directs sont impliqués dans 40% des homicides, viols et vols avec violence alors qu’ils ne sont que 12% dans la population. On peut ajouter que le sentiment de rébellion contre l’autorité publique progresse d’une génération à l’autre (4% chez les immigrés non occidentaux, 11% chez leurs descendants) ainsi que les condamnations pour tentatives d’homicide et agressions violentes, deux fois plus nombreuses chez les descendants d’immigrés que chez leurs parents.
En Italie et en Allemagne la corrélation est très nette pour la quasi-totalité des infractions. Les originaires du Maghreb sont environ 10 fois plus souvent condamnés que les autochtones, les Africains subsahariens 6 à 8 fois, les Afghans et les Pakistanais 4 à 6 fois. Dans le détail, il y a surreprésentation des Maghrébins dans les vols avec violences (près de 30 fois plus !), des Maghrébins, Roumains et Bulgares dans les vols sans violences, des Afghans et des Pakistanais dans les infractions sexuelles (15 fois plus) et la pédocriminalité, alors que les communautés originaires de l’Asie du Sud-Est sont quasiment absentes.