Article rédigé par Boulevard Voltaire, le 23 août 2023
Source [Boulevard Voltaire] : Le président Zelensky est en visite aux Pays-Bas. Il a rencontré le Premier ministre Mark Rutte dans le hangar d'une base aérienne. Photos, sourire, selfie : toujours habillé en garde champêtre, le chef de l'État le plus médiatique du monde est parfaitement rompu à l'exercice. Cette fois, cependant, il y a une bonne nouvelle de taille : vendredi 18 août, les États-Unis, suzerains du monde occidental, ont donné l'autorisation à leurs vassaux danois et néerlandais de fournir des avions de combat F-16 (de fabrication américaine, donc). Zelensky a donné le chiffre de 42 sur X (anciennement Twitter), sans que l'on puisse être certain qu'il parlait bien du nombre d'avions qui allaient lui être livrés (puisque les Pays-Bas n'ont, en tout et pour tout, que 42 F-16, pas tous en état de marche d'ailleurs). « Super nouvelle », en tout cas, pour reprendre les termes utilisés par le président ukrainien.
Super nouvelle, vraiment ? Difficile de voir ce qu'il y a de tellement super dans la livraison d'avions de combat, par deux pays européens, membres de l'OTAN, à un pays en guerre contre la Russie. Un nouveau pas pourrait bien avoir été franchi dans la redéfinition de la « cobelligérance ». Quand on donne des avions de combat à un pays, quand on forme ses pilotes, on peut peut-être considérer qu'on passe les bornes. C'est peut-être ce que considérera la Russie. Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, a affirmé en juillet que la décision de livrer des F-16 à l'Ukraine serait considérée comme une menace « nucléaire ». Certes, les Russes sont familiers de l'intox et on ne compte plus les menaces de bombardement nucléaire qu'ils ont brandies depuis qu'ils possèdent la bombe. Ce n'est pas une raison pour les provoquer.
23/08/2023 01:00