Article rédigé par Boulevard Voltaire, le 02 juin 2023
Source [Boulevard Voltaire] : Une fois de plus, le Kosovo revient sur le devant de la scène internationale avec des images chocs de violence et de bagarres entre Serbes, Albanais et soldats de l’OTAN.
La raison de la colère est la crainte des Serbes du nord du Kosovo (où ils sont majoritaires) qui voient l’étau des Albanais se resserrer autour d’eux. En 2013, Belgrade et Pristina avaient signé un accord de coopération qui n’équivalait pas à une reconnaissance par la Serbie du Kosovo indépendant mais qui devait faciliter la vie des deux communautés. Suite à l’accord, les Serbes avaient reconnu entre autres la police et le système judiciaire kosovars. À l’automne dernier, la situation était déjà tendue au sujet des plaques d’immatriculation. Belgrade avait fini par céder de nouveau et s’était engagée à ne plus émettre de plaques d’immatriculation au nom de villes se situant au Kosovo.
Les Serbes font des concessions, mais les engagements des Albanais envers les Serbes tardent. Las de ne pas être respectés, les Serbes du nord du Kosovo ont massivement quitté leurs postes dans l’administration kosovare dans la police et dans les mairies. La politique de la chaise vide était un signal pacifique fort pour obliger les Albanais à respecter leur part de l’accord et permettre la création d’une communauté de communes serbes regroupant toutes les municipalités où les Serbes sont majoritaires. Au lieu de comprendre le message serbe, les Albanais ont profité de la situation pour prendre les postes serbes et occuper leurs mairies. Les forces spéciales albanaises ROSU ont accompagné les nouveaux administrateurs, dont la première action a été d’arracher les drapeaux serbes des frontons des mairies et de les remplacer par des drapeaux kosovars.
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02/06/2023 01:00