Article rédigé par Conflits, le 20 mai 2023
Source [Conflits] : Après le retrait précipité de la force Barkhane du Mali en novembre 2022, la perte de 58 soldats français sur ce théâtre d’opération continue de hanter les mémoires. Dans son ouvrage intitulé Septentrion, le colonel François-Régis Dabas tente de dissiper les doutes, l’amertume et le chagrin en plongeant le lecteur dans un récit de guerre intense et en recontextualisant l’engagement français au Mali.
De l’intervention française au Mali, les Français se souviennent que dès 2013, des troupes avaient été déployées dans le cadre de l’opération Serval, puis de l’opération Barkhane, un an plus tard, pour lutter contre les groupes armés salafistes djihadistes au Sahel et au Sahara, et ce, à la demande du gouvernement malien. Au cours de la dernière décennie, l’armée française perdit 58 soldats sur ce théâtre d’opération. Les cérémonies funèbres se succédèrent dans la cour d’Honneur de l’Hôtel national des Invalides à Paris en hommage à ces valeureux combattants tombés au combat, avec en point d’orgue la mort de treize soldats français, le 25 novembre 2019.
Hommages aux morts
Le 4 janvier 2021, alors que trois soldats français venaient de perdre la vie au Mali, la sergent Yvonne Huynh, 33 ans, mère d’un garçon de 12 ans, fut la première femme tuée au combat depuis le début de l’intervention française au Sahel. Cette mère de famille est décédée dans l’explosion de son véhicule blindé, tout comme son jeune camarade, le brigadier Loïc Risser âgé de 24 ans, provoquant un choc dans l’opinion publique.
En France, l’année 2021 fut par conséquent celle du doute et de la peur de l’enlisement, d’autant que l’on apprit que les nouvelles autorités maliennes parvenues au pouvoir après le coup d’Etat du mois d’août 2020, s’appuyaient désormais, aux dépens des Français, sur les mercenaires de la société militaire privée russe Wagner pour combattre les rebelles djihadistes du Nord-Mali. Le 9 novembre 2022, Emmanuel Macron annonça soudain la fin de l’opération Barkhane1. La France allait retirer ses troupes. Une question surgit : à quoi avait donc servi la mort de tous ces soldats français au fil de ces années si éprouvantes pour les familles de ces militaires ?
Dans son ouvrage intitulé Septentrion2, le colonel de l’armée de terre, François-Régis Dabas, tente de dissiper les doutes, l’amertume et le chagrin en plongeant le lecteur dans un récit de guerre intense et en recontextualisant l’engagement français au Mali. Lui, reste convaincu que, « peu importe finalement l’engrenage qui mène à la fin d’Illion, ce sont les exploits des Achéens et des Atrides qui nous intéressent, pour goûter leurs vertus héroïques et faire grandir notre humanité ! ».
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