Article rédigé par Fdesouche, le 10 mai 2023
Source [Fdesouche] : L’égalité devant la loi est la pierre angulaire de la démocratie libérale. Mais les juges de tout le pays prennent désormais en compte la race dans la détermination de la peine.
Edward Smith ne pensait pas que la couleur de sa peau avait quoique ce soit à voir.
Il avait 23 ans et était arrivé au Canada en 2005 en provenance d’Afrique de l’Ouest. Il vit aujourd’hui avec sa mère et sa sœur à Edmonton, la capitale de la province occidentale de l’Alberta.
Le racisme, qu’il soit manifeste ou systémique, ne l’a pas poussé à participer à un vol à main armée dans un Airbnb en juillet 2019, a-t-il déclaré. Il avait décidé de son propre chef d’aider son cousin, qui lui avait dit que les personnes séjournant dans l’Airbnb l’avaient volé et qu’il essayait de récupérer son argent. Smith a accepté de l’aider, mais il ne voulait pas d’armes à feu. Ils ont donc trouvé un compromis : ils apporteraient une arme, mais elle ne serait pas chargée.
Les choses ne se sont pas passées comme prévu et Smith a été arrêté. Lors de son procès, il a plaidé coupable des deux chefs d’accusation retenus contre lui, à savoir vol et vol avec arme à feu.
Comme il est noir, il a également présenté une évaluation de l’impact de la race et de la culture (IRCA), un rapport de détermination de la peine dans lequel les “Canadiens noirs et racialisés” peuvent démontrer comment le racisme systémique les a amenés à commettre leur crime.
La logique qui sous-tendait l’IRCA de Smith était claire : en tant qu’homme noir, on supposait qu’il avait été victime de beaucoup de haine et que cette haine avait limité ses possibilités d’emploi, de logement et de construction d’une vie utile et respectueuse de la loi.
Dunia Nur, l’activiste qui a rédigé l’IRCA de Smith, m’a dit que le rapport était destiné à aider le juge à apprécier le “passé” et l'”histoire” du condamné.
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10/05/2023 01:00