Article rédigé par Le Figaro, le 04 mai 2023
Source [Le Figaro] : L'essayiste Maxime Tandonnet s'oppose au Service national universel obligatoire. À l'heure où le niveau de l'enseignement s'effondre, détourner les jeunes des bancs de l'école aurait des conséquences désastreuses, argumente-t-il.
L'histoire du service national universel s'attache fortement à celle des deux quinquennats d'Emmanuel Macron. Que proposait l'ancien ministre de l'Économie de François Hollande, devenu candidat favori du scrutin présidentiel en 2017 ? «Renforcer le lien armée/nation, par la mise en place d'un service national de courte durée, obligatoire et universel avec pour objectifs : permettre à l'ensemble de notre jeunesse de faire l'expérience de la vie militaire ; encadrer par l'armée et la gendarmerie 600 000 jeunes par an dans les trois ans après 18 ans : créer un réservoir mobilisable en cas de crise.»
Ce projet a toujours bénéficié d'un profond soutien de l'opinion publique. Un sondage récent (Ifop) confirme que 75% des Français y sont toujours favorables. Il se présente comme une réponse au chaos de la société française. Une militarisation ponctuelle de la jeunesse est vécue comme un moyen de combattre l'ensauvagement. Entre 2008 et 2022, les coups et blessures enregistrés sont passés de 50 000 à 90 000. L'idée est de confier à l'armée un rôle d'éducation et de socialisation que ni la famille ni l'école n'ont correctement assumé. Elle renvoie au mythe du service militaire, institution traditionnelle de la France républicaine, facteur d'assimilation des populations issues de l'immigration et de brassage social, suspendu en 1995 par jacques Chirac.
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04/05/2023 01:00