Article rédigé par Aleteia, le 22 avril 2023
Source [Aleteia] : Interrogé sur France Info lundi 17 avril, François Bayrou, maire de Pau et président du MoDem, a appelé à "appliquer la loi", déjà existante sur la fin de vie, c'est-à-dire la loi Claeys-Leonetti qui devait renforcer le droit à l'accès aux soins palliatifs.
Ce sont des propos qui ne manqueront pas de faire réagir. Alors qu’il intervenait sur le plateau de France Info lundi 17 avril, François Bayrou a réaffirmé la nécessité de développer des unités de soins palliatifs dans tous les départements français plutôt que de changer la loi sur la fin de vie. Le maire de Pau et président du MoDem avait tenu des propos équivalents il y a près d’un an, expliquant qu’un changement de la loi n’était pas souhaitable et appelant à appliquer avant tout la loi Claeys-Léonetti du 2 février 2016.
Permettre un véritable accès aux soins palliatifs
La loi évoquée par François Bayrou, votée en 2016, vise à renforcer le droit d’accès aux soins palliatifs instauré par la loi du 9 juin 1999. « Ma réponse n’a pas changé à ce sujet », a ainsi martelé le maire de Pau. « J’ai passé des dizaines d’heures ces derniers mois avec les soignants qui s’occupent des malades en fin de vie. Tous, médecins, infirmiers, aides-soignants, disent : “Si on nous obligeait à donner la mort, on partirait” », affirme-t-il encore, avant de rendre hommage à ces diverses professions dont la vocation « est admirable ».
Les propos tenus par François Bayrou s’inscrivent ici en contradiction avec le vaste projet de réforme sur la fin de vie entrepris par Emmanuel Macron. Le 2 avril 2023, une « Convention citoyenne » constituée d’environ 200 Français tirés au sort s’est prononcée quasi unanimement pour un renforcement de l’accès à ces soins, tout en prônant une modification de la loi Claeys-Leonnetti pour « l’aide active à mourir ».
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22/04/2023 01:00