Article rédigé par Boulevard Voltaire, le 22 novembre 2022
Source [Boulevard Voltaire] : Ce mardi 22 novembre, les Restos du cœur lancent leur 38e campagne de distribution alimentaire. Dans l’angoisse, car les chiffres sont alarmants.
Les inscrits sont en hausse de 12 % par rapport à l’année passée, soit 1.344.000 personnes. Parmi elles, 110.000 bébés de moins de 3 ans, (chiffre de l'année dernière qui devrait être porté à 137 000 en 2022 car en augmentation de 25 % ). Ce sont « principalement des bébés appartenant à des familles monoparentales, très généralement des mamans seules ».
Macron l‘avait promis lors de son accession au trône en 2017 : à la fin de son mandat, il n’y aurait plus personne dans la rue. À l’en croire, la misère aurait reculé et tout le monde dormirait au chaud… Interrogé par Le Figaro, le président des Restos, Patrice Douret, brosse un autre tableau et dénonce l’explosion de la pauvreté : « On n’a jamais connu ça ! », dit-il.
La situation, gravissime, met aussi l’association en péril. En effet, les Restos achetant 35 % de ce qu’ils distribuent, l’inflation a fait exploser les factures de 15 à 20 %. Quant aux factures de gaz et d’électricité, le surcoût sur trois ans est estimé à 5,5 millions d'euros. Bref, l’association se retrouve peu ou prou dans la même situation que ses bénéficiaires.
On découvre au fil de l’entretien que les Restos – tout comme les autres institutions caritatives – font bien plus qu’offrir des repas. Ils ont ainsi relancé « les multiples services annexes à la distribution alimentaire », à savoir « le soutien à la recherche d'emploi, l'insertion, l'accompagnement budgétaire ou scolaire, la coiffure, les sorties cinéma, l'aide à l'accès aux droits, les cours de cuisine ou de français… ». Toutes choses mises en veilleuse durant la pandémie.
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22/11/2022 01:00