Article rédigé par Conflits, le 15 novembre 2022
Source [Conflits] : Le 20ᵉ Congrès du Parti communiste chinois (PCC) s’est tenu du 16 au 22 octobre dernier. S’il a confirmé la concentration entre les mains de Xi Jinping du pouvoir sur la Chine et, tout spécialement, sur le PCC et ses 96,7 millions de membres, ce moment politique charnière a aussi laissé entrevoir les fragilités d’une Chine à la fois repliée sur elle-même et de plus en plus agressive à l’endroit de ses voisins régionaux et des démocraties libérales occidentaux. Cette agressivité est-elle un aveu de faiblesse grandissante ?
Un grand cérémonial discrètement contesté
Au cœur de la grande parade et du décorum parfaitement codifié, aucune décision clé n’a été prise lors de ce vingtième Congrès.
Étaient présents 2 296 délégués, y compris l’intégralité des membres du Comité central et du Comité permanent du Bureau politique et les hauts dignitaires du Parti, dont le doyen Song Ping, 106 ans, ainsi que Hu Jintao et Wen Jiabao, respectivement ancien président et secrétaire général et ancien premier ministre, ou encore Zhang Gaoli (qui a été inquiété pour le viol de la tenniswoman Peng Shuai).
Cette célébration du régime triomphant a entériné le troisième mandat de cinq ans du secrétaire général du Parti, Xi Jinping, qui sera également confirmé en mars 2023 à la présidence de la RPC.
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Tout au long de la semaine où s’est tenu le Congrès (voire plusieurs semaines en amont), la vie du pays a été placée sous le signe de l’événement. Des affiches ont été placardées partout et une vase campagne de propagande a été déployée dans l’espace public, dans les écoles, dans les entreprises, dans les universités.
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15/11/2022 01:00