Article rédigé par Atlantico, le 05 novembre 2022
Source [Atlantico] : Au-delà de la dénonciation bienvenue du racisme, la polémique autour des propos d’un député RN - démenti par l’intéressé - souligne à quel point les autres partis peinent à se définir autrement qu’en réaction.
Atlantico : Une polémique est née à l'Assemblée nationale après la sortie polémique du député RN Grégoire de Fournas lors d’une intervention du député LFI Carlos Martens Bilongo avec la phrase : "Qu'il rentre en Afrique" dont le destinataire et même la teneur exacte font débat. Le sujet a rapidement pris de l’ampleur. Que disent les réactions des différents groupes et jusqu'au président de la République des postures de chacun ? Dans quelle mesure est-ce un signe que le gouvernement et la gauche peinent à se définir autrement qu'en opposition au RN ?
Philippe d’Iribarne : Ce qui me frappe le plus dans cette affaire est l’interprétation qui est donnée des propos du député. Cela est clair dans la rédaction adoptée dans le compte-rendu officiel de la séance où il est écrit « qu’il rentre en Afrique » et non « qu’ils rentrent en Afrique », s’agissant des bateaux qui transportent les candidats à l’immigration. C’est cette interprétation au singulier que vous reprenez dans votre question, même si vous notez qu’elle est discutable. Or ce que l’on n’entend ne permet pas de trancher entre les deux interprétations et c’est l’interprétation au pluriel qui correspond à ce que l’intéressé affirme avoir dit et est cohérente avec l’attitude générale des députés RN au sein de l’Assemblée. Nous n’en sommes plus au temps de Jean-Marie Le Pen.
Mais, toute la stratégie de la gauche et du gouvernement à l’égard du RN est fondée sur l’affirmation que rien n’a changé depuis l’époque de ce dernier, que les électeurs qui croient le contraire se trompent.
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05/11/2022 01:00