Article rédigé par France Info, le 10 février 2022
Le gouvernement a un espoir : que "fin mars-début avril, nous puissions lever le pass vaccinal." A l'issue du Conseil des ministres, mercredi 9 février, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s'est exprimé sur les possibilités offertes à moyen terme par la décrue des contaminations au Covid-19. "Il y a des raisons d'espérer qu'à cet horizon de temps, la situation se sera suffisamment améliorée pour que nous soyons en mesure de lever ces ultimes mesures", a-t-il expliqué.
Des propos qui font écho à ceux du président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer, interrogé plus tôt mercredi devant la mission d'information du Sénat. La situation sanitaire pourrait évoluer suffisamment vite dans les prochaines semaines pour justifier de mettre fin au dispositif "d'ici fin mars-début avril", avait déclaré le professeur d'immunologie, précisant qu'il faudrait pour cela néanmois atteindre un taux d'incidence "au moins 10 ou 20 fois moins élevé qu'aujourd'hui, et surtout que la surcharge hospitalière actuelle ait disparu."
Evoquant les chiffres des contaminations, Gabriel Attal s'est réjoui : "La baisse franche, nous y sommes." Mardi soir, Santé publique France dénombrait encore 235 267 nouveaux cas, contre 416 896 sept jours plus tôt. La moyenne des cas sur la semaine – témoin le plus fiable de la tendance réelle des contaminations enregistrées – diminuait également, à 211 716. A l'hôpital, 3 555 patients Covid se trouvaient en soins critiques, contre 3 751 mardi dernier. Enfin, le taux d'incidence s'élevait mardi à 2 498 contaminations pour 100 000 habitants.
Des mouvements qui "cherchent à capitaliser sur cette lassitude"
Interrogé sur les appels lancés sur les réseaux sociaux à "rouler sur Paris" contre le pass vaccinal, le porte-parole a déclaré que le gouvernement était "lucide, parfaitement conscient qu'il y a une lassitude vis-à-vis de cette épidémie et des mesures qui continuent à s'appliquer". "Il y a plus que quelques centaines de milliers de personnes qui en ont marre de vivre avec ce virus et, en France comme partout dans le monde, des mouvements politiques, souvent radicaux, ont cherché à capitaliser sur cette lassitude", a ajouté Gabriel Attal.
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