Article rédigé par Valeurs actuelles, le 05 novembre 2021
Source [Valeurs actuelles] À six mois du premier tour de l'élection présidentielle, Éric Zemmour renverse le jeu politique. Mais pour espérer l'emporter, l'essayiste devra répondre à plusieurs questions, trouver ses parrainages, rallier des soutiens, débrancher Le Pen et la droite, battre Macron. Chapitre 6 : Zemmour est-il trop haut trop tôt ?
La question est sur toutes les lèvres depuis sa percée sondagière. Son aventure présidentielle sera-t-elle une candidature “feu de paille” ? Si les sondeurs répètent à l’unisson et à longueur d’enquêtes qu’il “se passe quelque chose”, d’autres dénoncent une “bulle médiatique”. En juin dernier, personne n’y croyait. Le RN se moquait d’une telle candidature et LR balayait le sujet d’un revers de main. Mais les régionales passées, Zemmour a profité d’un climat favorable pour s’inscrire dans le paysage politico-médiatique. Profitant d’un RN qui n’a pas su conquérir une seule région et d’une droite enfermée dans les débats internes, l’essayiste est aujourd’hui crédité entre 16 et 18 % dans les sondages, le propulsant la plupart du temps au second tour de l’élection présidentielle. Son objectif initial était d’atteindre entre 12 et 15 % en décembre. Candidat “feu de paille” ou Macron 2017 ?
Regardons un peu l’histoire. En janvier 1995, Philippe de Villiers s’était hissé à 9 % dans les sondages pour ne récolter que 4,74 % des suffrages lors du premier tour. En février 2002, Jean-Pierre Chevènement culminait à 14 % pour finalement échouer à 5,33 % en avril. Plus récemment, la liste conduite par François-Xavier Bellamy n’a obtenu que 8,5 % des voix alors qu’il visait les 15 % lors de la campagne des européennes de 2019. La candidature Zemmour pourrait-elle se dégonfler ? « Pas du tout , répond un proche. Dans tous les sondages, Éric consolide ses intentions de vote. Il faut voir le bon côté des choses : son poids dans les sondages amène des soutiens, de l’argent, fait monter le bloc de droite et le place en principal opposant à Macron alors qu’il pourrait n’être qu’un simple outsider. Que demander de mieux ? »
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